Strongles
Formation continue
ÉQUIDÉS
Auteur(s) : Sophie Paul-Jeanjean
Certaines infestations parasitaires sont redoutables. Les strongles digestifs demeurent ainsi une préoccupation majeure, avec notamment le développement d’une résistance aux anthelminthiques. En raison de la raréfaction des grands strongles, les petits strongles (cyathostomes) sont maintenant identifiés comme les parasites digestifs les plus pathogènes. L’importance relative de la strongylose à Strongylus vulgaris a, en effet, fortement diminué compte tenu de l’utilisation fréquente des avermectines/milbémycines chez les équidés. Le diagnostic clinique de cette parasitose est difficile à réaliser : dans la plupart des cas, les infestations à strongles digestifs sont mixtes et associent petits et grands strongles. Les examens coproscopiques ne permettent pas de différencier morphologiquement les oeufs de S. vulgaris de ceux des autres strongles digestifs. Seule la coproculture permet le développement des larves infestantes (L3), dont la diagnose est beaucoup plus aisée. Récemment, un test de polymerase chain reaction (PCR) a été mis au point et peut détecter une faible quantité d’ADN à partir des crottins : il s’agit d’un moyen fiable de déceler la présence de Strongylus vulgaris dans les élevages.
La présence d’un grand nombre de larves de cyathostomes dans la muqueuse intestinale peut entraîner une diarrhée sévère, potentiellement mortelle, ainsi que des coliques. Les petits strongles sont également responsables de diarrhée chronique. L’identification précise des espèces est difficile : il en existe plus de cinquante ! Une méthode de PCR-Elisa a été mise au point pour identifier les larves L4 rejetées dans les crottins des chevaux qui présentent une diarrhée d’origine parasitaire. Leur pouvoir pathogène est lié au phénomène d’hypobiose des larves dans la paroi intestinale. Différents stades larvaires ont été identifiés selon leur localisation intestinale et leur sensibilité aux anthelminthiques. Les larves L3, infestantes, peuvent évoluer rapidement (période prépatente courte) en larves L4 ou entrer en hypobiose et rester à l’état quiescent quelques mois à plusieurs années : chaque animal constitue son propre stock de larves dans les premières années de sa vie et une réactivation est possible à tout moment. Les formes IL3, enkystées et en hypobiose, sont insensibles à tous les anthelminthiques, en raison de la mise en sommeil de leur métabolisme. Des essais thérapeutiques ont montré que le fenbendazole (per os, à la dose de 7,5 mg/kg pendant cinq jours) et la moxidectine (per os, à raison de 400 mg/kg en une seule prise) sont capables d’éliminer l’ensemble des autres stades larvaires.
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