La pathogenèse de la péritonite primaire reste mystérieuse - La Semaine Vétérinaire n° 1377 du 23/10/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1377 du 23/10/2009

Chirurgie abdominale

Formation continue

ANIMAUX DE COMPAGNIE

Auteur(s) : Ph. Z.

La péritonite primaire est une infection de la cavité péritonéale où aucune source de contamination n’est découverte. L’exemple le plus connu de péritonite primaire, aussi appelée péritonite spontanée à tort ou à raison, est la péritonite infectieuse féline (PIF). La péritonite secondaire, bien plus commune, est due à la fuite intra-abdominale de bactéries.

Les auteurs(1) étudient le dossier de carnivores domestiques atteints de péritonite. Celle-ci est diagnostiquée via l’examen cytologique et/ou une culture positive, et confirmée lors de la chirurgie ou d’une autopsie. Les cas de PIF sont exclus. Quinze chiens et neuf chats sont atteints de péritonite primaire. Quatorze animaux subissent une laparotomie et dix une autopsie. Aucun organe creux ne présente de perforation et aucun abcès n’est découvert. Au total, onze animaux sont rendus à leur propriétaire. Quarante-neuf chiens et onze chats sont atteints de péritonite secondaire. Une laparotomie chez cinquante-trois animaux permet le plus souvent de réaliser une entérectomie, la résection d’un ulcère gastro-intestinal ou une ovariohystérectomie pour pyomètre. Chez le chien, la source de contamination la plus courante est une fuite gastro-intestinale ou une rupture de pyomètre.

Au final, trente-quatre chiens et quatre chats survivent. Quel que soit le type de péritonite, ces animaux sont le plus souvent présentés pour léthargie, vomissements et anorexie. A l’examen général, on note le plus fréquemment de la tachypnée, de l’abattement et une douleur abdominale. Le liquide abdominal est le plus souvent un exsudat.

La survie moyenne, tous cas confondus, est de 44 %, soit un taux similaire à celui constaté dans d’autres études (32 à 54 %). Les statistiques indiquent une tendance vers un pronostic plus réservé lors de péritonite primaire. En médecine humaine, la chirurgie n’est pas recommandée, car elle a tendance à exacerber les symptômes et accroître la morbidité. La pathogenèse est tout aussi mystérieuse qu’en médecine vétérinaire. L’infection péritonéale pourrait provenir d’une source hématogène ou lymphatique, ou encore d’une translocation de bactéries gastro-intestinales.

Les auteurs reconnaissent que des études sur un plus grand nombre d’animaux sont nécessaires. Peut-être pourraient-elles déterminer si le traitement médical seul est souhaitable.

  • (1) WT Culp et coll. « Primary bacterial peritonitis in dogs and cats : 24 cases (1990-2006) », JAVMA, 2009, vol. 234, n° 7, pp. 906-913.

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