Sachez dompter le besoin obsessionnel d’interpréter pour retrouver le bien-être - La Semaine Vétérinaire n° 1376 du 16/10/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1376 du 16/10/2009

Développement personnel

Gestion

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Et si notre vie était comme un film ? Notre histoire est imprégnée de bons et de mauvais souvenirs, et si nous n’en prenons pas conscience, nous risquons de vivre une vie écrite d’avance. Pas dans les détails, certes, mais dans les grandes lignes, celles qui nous rendent heureux ou malheureux, ce qui est déjà beaucoup. Nous évaluons et interprétons ce que nous vivons par rapport à nos croyances, et nous croyons seulement ce que nous voulons croire.

Comme le cerveau déteste l’incertitude, il fonctionne selon le principe de sécurité. C’est la raison pour laquelle, du réveil jusqu’au coucher, “cela tourne en boucle dans nos têtes”. Nous répétons ainsi ce que nous savons et dépensons énormément d’énergie à créer un sentiment de sécurité et, pour parvenir à tout faire tenir dans nos croyances, nous faisons des suppositions. Ces croyances sont les réponses apportées à une situation d’urgence ou à une injonction familiale, sociale ou religieuse répétée(1). Elles sont responsables, dans une large mesure, de notre faculté à être heureux ou malheureux. C’est aussi le filtre à travers lequel nous interprétons immédiatement ce que nous percevons. La première démarche pour nous libérer de notre agitation, qui n’est autre qu’une manipulation de nous-mêmes par nous-mêmes (et des autres via nos croyances et les leurs), est la prise de conscience. Le but est de dompter le besoin obsessionnel d’interpréter, qui nous empêche de percevoir la réalité.

Un besoin de tout contrôler pour éviter l’inconnu

Pour expliquer ce phénomène, prenons l’exemple de la réservation d’un billet d’avion par téléphone. Le service contacté signale qu’il effectue des recherches et que cela prendra quelques minutes. Plutôt que d’attendre patiemment la réponse et d’être attentif à ce qui se passe en lui et autour de lui, le demandeur échafaude des hypothèses (« et s’il n’y avait pas de billet disponible… »), fait des suppositions (« est-ce que l’employé a bien étudié toutes les possibilités ? »), construit un scénario (« comment vais-je faire pour me rendre à cet endroit ? »). Ces “informations”, qui sont en fait des suppositions, gouvernent nos comportements, captent notre attention en permanence, sauf à de brefs moments où nous nous sentons libres, nous contentant d’observer.

L’objet de cette “machinerie” est de nous protéger de ce qui nous fait peur : l’inconnu (hors de nos croyances). Ce besoin de tout contrôler nous empêche d’être bien dans notre peau. Or nous l’entretenons tous les jours. Pour éviter l’inconnu, nous passons beaucoup de temps à justifier notre attitude. Des expressions comme « je ne suis pas du matin », « je me mets facilement en colère » sont révélatrices.

Pour sortir de cet “engrenage” et accéder ainsi à une nouvelle liberté, il convient de faire attention à ce que nous nous répétons sur la vie, le travail, la famille et même le monde.

S’aventurer hors du connu est le seul moyen de trouver la quiétude

La grande aventure, les grandes découvertes se font en nous-mêmes et à partir de nous-mêmes. Il faut tendre vers le précepte de Socrate : « Connais-toi toi-même. » La première démarche est la prise de conscience. Elle consiste à identifier nos limites et nos automatismes. Comment nous présentons-nous ? Quel acte répétons-nous volontiers, sans jamais nous interroger sur les raisons qui nous y poussent ? Car si les automatismes sont utiles, pour conduire un véhicule par exemple, la pensée automatique est nuisible. Il convient également de s’interroger sur ce à quoi nous avons peur de renoncer.

La deuxième étape, pour trouver la quiétude, est d’arrêter de se demander « pourquoi ? ». Il faut identifier notre objectif et cesser d’élaborer des scénarios. Nous y gagnerons en énergie et en sérénité. Laissons le vécu se dérouler devant nous et observons-le. Cette attitude n’a rien de passive. Elle ne signifie pas qu’il ne faut pas agir, mais le faire autrement. En travaillant ainsi, notre champ de vision s’élargit et notre faculté à pratiquer l’introspection s’améliore. Nous serons de moins en moins gouvernés par nos émotions, qui peuvent se révéler destructrices pour notre vie personnelle et professionnelle. Par exemple, alors que nous n’avons pas effectué une tâche importante, nous ne dirons plus « c’est parce que je ne suis pas du matin », mais « je vais le faire ». Notre rapport à autrui ne sera plus dicté par l’émotionnel qui, conjugué à celui de notre interlocuteur, peut conduire au désastre, mais par du rationnel “objectif”.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1375 du 9/10/2009 en page 50.

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