Le vétérinaire peut être moteur auprès des élus - La Semaine Vétérinaire n° 1375 du 09/10/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1375 du 09/10/2009

Une gestion globale

À la une

Auteur(s) : M. N.

Peu à peu, un dispositif pérenne de gestion de l’animal en ville semble se mettre en place, dans lequel le vétérinaire doit trouver sa place. Hervé Vuillaume, urbaniste à l’Association française d’information et de recherche sur l’animal de compagnie (Afirac), constate ainsi les évolutions survenues depuis une vingtaine d’années. « Cela touche à l’aménagement de l’espace public, à la communication, au dialogue avec les clubs canins, etc. », grâce à la mise en place de différents acteurs autour d’une table, pour réfléchir à des actions pour faire en sorte que la présence animale dans la cité ne soit plus considérée comme une gêne.

Une communication doit toujours accompagner une action

« La problématique de l’animal en ville est prise en compte par toutes les villes, quelle que soit leur taille. Cela entre dans le concept plus large de la démocratie participative et du développement durable », souligne Hervé Vuillaume. Désormais, l’engagement des municipalités dépasse la simple gestion des déjections canines. L’idée est de considérer le propriétaire de chien comme un usager de l’espace public, au même titre qu’une mère de famille, un cycliste, etc. Cela initie une démarche positive, via la responsabilisation. Pour y parvenir, « il faut aussi que l’élu ait l’humilité de reconnaître qu’il ne sait pas tout faire, qu’il a besoin d’autres intervenants, dont le vétérinaire ». C’est d’autant plus important que l’animal est un enjeu de propreté urbaine, d’écocitoyenneté et de gouvernance locale.

Concrètement, des mesures d’incitation au ramassage peuvent être initiées. « Cela agit comme un signal. » Mais il faut assurer la logistique, ce qui peut se révéler coûteux (approvisionnement des dispositifs en sacs pour le ramassage, par exemple). Il convient en outre que chaque action s’accompagne d’une communication. Cette dernière est souvent négative et culpabilisante. Mieux vaut « qu’elle banalise le geste », selon l’urbaniste. A l’opposé, des signaux positifs peuvent être envoyés aux propriétaires, comme la mise à disposition d’espaces publics où les chiens peuvent courir sans laisse, comme il en existe depuis longtemps dans les parcs outre-Manche. Peu à peu, les municipalités françaises s’y mettent, comme Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), qui propose un caniparc, mais également des cours d’éducation canine.

La réussite des actions repose sur un partenariat avec des prescripteurs forts

Malgré les bonnes volontés, les heurts sont inévitables. La médiation est alors indispensable pour tenter de renouer le dialogue sur le terrain. Elle peut être menée par les agents municipaux (jardiniers, balayeurs, policiers municipaux, etc.). « Plusieurs villes sont en train de les former pour qu’ils puissent expliquer au public les actions engagées », remarque Hervé Vuillaume. L’un des objectifs est de convaincre les propriétaires d’adopter de nouveaux comportements et de prouver aux réfractaires qu’un chien s’éduque. Cela peut s’appuyer sur un partenariat avec des clubs canins, qui pourront notamment organiser des démonstrations, le but étant de permettre aux propriétaires et à leurs animaux de “réinvestir” le centre-ville. Grenoble a, par exemple, recruté un éducateur canin qui dispense notamment des cours collectifs et intervient en partenariat avec les vétérinaires.

D’autres élus ont opté pour une démarche plus festive. Ainsi, à Chartres, une fête de l’animal a été organisée pendant six années consécutives, avec caniparade ou encore démonstrations d’agility, grâce à la participation des praticiens, des clubs canins, des associations de protection animale, etc. En effet, « si l’on veut réussir ce type de campagnes, il faut s’appuyer sur des prescripteurs », souligne Hervé Vuillaume. Et parmi eux, les vétérinaires sont incontournables, notamment en raison de leur rôle de relais en matière d’éducation canine. Ils peuvent également être moteurs, en prenant contact avec leurs élus. La plupart des villes sont dotées d’une direction du développement durable et du vivant. Initier la discussion avec ses responsables ne peut que profiter à tous.

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