La Semaine vétérinaire européenne promeut “une seule santé” - La Semaine Vétérinaire n° 1374 du 02/10/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1374 du 02/10/2009

Bruxelles. Du 28 septembre au 4 octobre

Actualité

Auteur(s) : Marine Neveux

La Semaine européenne vétérinaire a été lancée symboliquement à Bruxelles, pour la deuxième année consécutive, à l’occasion d’une journée de conférences, le 28 septembre dernier. Cette date était aussi celle de la Journée mondiale de la rage.

Organisée par la Commission européenne en partenariat avec la Fédération des vétérinaires d’Europe (FVE), la Semaine vétérinaire (28 septembre au 4 octobre) a mis cette année en exergue le thème d’une seule santé. L’objectif est de promouvoir le rôle des vétérinaires de l’Union tant vis-à-vis de la santé animale que de la santé publique. Les écoles ou facultés vétérinaires européennes et les étudiants ont aidé à son organisation et un bilan devrait en être dressé par notre confrère Bernard Vallat dans les semaines à venir, à l’occasion d’une réunion de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

La coopération au niveau sanitaire est une réponse clef

« Quels que soient les virus de pandémie, la préparation est la même, nous devons montrer que nous sommes prêts, même si nous ne savons pas d’où viendra la menace suivante », a souligné Anders Lönnblad (ministère de l’Agriculture suédois).

Bernard Vallat, directeur de l’OIE, a rappelé la nécessité de prendre en compte un contexte de changement : la demande en protéines animale aura augmenté de 50 % en 2020 en raison de la démographie mondiale, les mouvements de personnes et d’animaux s’intensifient, etc. « Il n’y a plus un seul endroit dans le monde déconnecté de tout le reste. Les agents pathogènes sont exportés plus vite que l’incubation de la maladie. » Aujourd’hui, si un seul pays ne respecte pas les règles, il met en danger l’ensemble de la planète. En outre, les changements climatiques modifient la donne et « les agents pathogènes rencontrent également des opportunités génétiques sans précédent ». Notre confrère a également souligné le concept de bien public, estimant que « les politiques de contrôle de la santé animale ont un effet bénéfique sur la santé publique dans le monde ». La bonne gouvernance repose sur une législation appropriée et son application effective, grâce à des moyens financiers et humains adaptés. Bernard Vallat a remis en avant la nécessité de s’appuyer sur la formation, les aspects régaliens, les réseaux, les alliances entre le privé et le public, la recherche, etc.

Pour illustrer l’interface entre l’homme et l’animal, les exemples de l’influenza et de l’encéphalopathie spongiforme bovine sont revenus à plusieurs reprises lors des interventions. Concernant la maladie de Kreutzfeld-Jacob, Robert G. Will (professeur de neurologie clinique à l’université d’Edimbourg) a souligné la difficulté liée à son incubation particulièrement longue et a rappelé la problématique de la transmission à partir de plasma sanguin. En outre, « y a-t-il une transmission verticale de la mère à l’enfant ? Notre réponse reste prudente ».

La rage est en quatrième position dans la classification des maladies négligées

François-Xavier Meslin (World Health Organisation) a évoqué les maladies « négligées » (échinococcose, etc.), qui affectent principalement les pays en développement, les plus vulnérables. La rage n’a pas été oubliée. Thomas Müller (centre de recherche et de surveillance de la rage, Allemagne) a rappelé que plusieurs milliers de personnes meurent chaque année de la maladie, dont 90 % en Asie et en Afrique. 90 % des cas humains de rage, le plus souvent des enfants, sont dus à des morsures de chiens. « Sur les 55 000 décès en Asie et en Afrique, 83 % ont lieu en milieu rural, où on ne parle pas suffisamment de la rage ! » Thomas Müller a souligné la nécessité d’une stratégie à long terme : « La rage humaine peut être éliminée grâce à l’éradication de la rage canine. »

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