La rage reste un problème de santé publique majeur à l’échelon international - La Semaine Vétérinaire n° 1373 du 25/09/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1373 du 25/09/2009

Zoonose. Journée mondiale de lutte antirabique

Actualité

Auteur(s) : Marie Sigaud

La Journée mondiale de la rage, initiée par l’Alliance for Rabies Control, aura lieu le 28 septembre prochain. Elle a pour objectif d’améliorer la sensibilisation vis-à-vis de cette maladie dont l’issue est presque toujours fatale. Les partenaires de cette journée, l’Alliance for Rabies Control et les Centers for Disease Control and Prevention américains, estiment que le nombre annuel de décès dus à la rage s’élève à cinquante-cinq mille, soit un toutes les dix minutes en moyenne. Ce chiffre est probablement sous-estimé, car la maladie n’est pas toujours déclarée dans les zones où la majorité des décès surviennent. Plus de 90 % des cas de rage humaine se produisent ainsi en Asie et en Afrique. 30 à 50 % concernent des enfants de moins de quinze ans et résultent de morsures de chiens infectés. Il existe pourtant des traitements efficaces, à administrer après une morsure par un animal susceptible d’être enragé. Mais pour des raisons de coût, ils sont peu utilisés dans les pays en développement.

Cette journée de mobilisation mondiale, la troisième du genre, est l’occasion d’organiser de nombreux événements à l’échelle locale comme des vaccinations gratuites et des séminaires sur l’information et la prévention de la maladie. Elle s’adresse particulièrement aux pays où la rage est endémique, rappelant qu’elle peut être évitée grâce à la mise en place d’une politique de prévention efficace. Cette dernière comprend le contrôle de l’affection au sein de la faune sauvage, principalement grâce à la vaccination orale ; la sensibilisation et l’éducation vis-à-vis des comportements à risque ; la mise à disposition d’un traitement approprié pour les personnes en cas de morsure suspecte.

En France, des milliers de traitements vaccinaux contre la rage ont lieu chaque année. Mais dans les pays développés, le risque de voir ressurgir la maladie est principalement lié à l’importation illégale d’animaux sur le territoire.

Une fois les premiers symptômes apparus, la rage est mortelle dans 100 % des cas

La rage est causée par un virus neurotrope appartenant au genre des Lyssavirus. Il existe de nombreux variants du virus rabique, c’est-à-dire des souches génétiquement distinctes les unes des autres. Les chauves-souris et les carnivores, considérés comme le réservoir principal du virus, en hébergent un grand nombre. Plus de quatre mille espèces de mammifères sont sensibles au virus de la rage, même si quelques-unes seulement jouent un rôle dans l’épidémiologie de la maladie.

Le virus est sécrété dans la salive des individus infectés et se transmet donc principalement par morsure. L’infection peut également se produire lorsque la salive entre en contact avec une muqueuse ou une plaie préalablement présente. La rage n’est pas transmise par le biais des autres sécrétions comme le sang, les urines ou encore les fèces. De rares cas de transmission par inhalation d’aérosols présents dans les grottes hébergeant une importante population de chauve-souris infectées ont été observés. Certaines professions à risque, comme les chiroptérologues et les vétérinaires, requièrent une attention particulière. Une fois les premiers symptômes apparus, la rage est mortelle dans 100 % des cas, à une exception près. En effet, en 2004, une jeune Américaine mordue par une chauve-souris enragée a survécu après avoir subi un traitement médical lourd. Mais elle est la seule, parmi des dizaines de patients traités de la même manière, à être toujours en vie.

Outre l’impact évident en termes de santé publique, la rage provoque des catastrophes économiques à l’échelle locale en entraînant la mort de têtes de bétail dans des régions accablées par la pauvreté. Elle menace également de conduire à l’extinction plusieurs espèces sauvages dont les populations sont déjà extrêmement faibles comme le loup d’Abyssinie (Canis simensis) ou encore le lycaon (Tragelaphus strepsiceros).

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