Installer un réseau local dans la clinique, c’est possible - La Semaine Vétérinaire n° 1373 du 25/09/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1373 du 25/09/2009

Informatique

Gestion

S’ÉQUIPER

Auteur(s) : Sébastien Le Gaillard

La mise en place d’un réseau informatique peut présenter certaines difficultés. Tour d’horizon des éléments principaux à prendre en considération, des usages envisageables et de l’installation.

1 LES APPLICATIONS DU RÉSEAU.

Il existe de multiples usages du réseau informatique dans une clinique vétérinaire. Le premier d’entre eux est le dossier médical informatisé, qui permet aux confrères de partager les fiches clients et l’ensemble des fonctions du logiciel, en assurant une sécurisation des données. Ces dernières sont centralisées sur le serveur de la structure. Des sauvegardes automatisées vers un disque dur réseau, ou NAS (Network Attached Storage), sont possibles. Celui-ci peut également servir de stockage pour les éléments volumineux comme les radiographies numériques.

Le partage des ressources matérielles est une autre application importante. Dans un réseau, chaque ordinateur a accès à l’ensemble de ces ressources, par exemple les périphériques de type imprimante ou le modem (box, accès à l’Internet). Il convient de distinguer une “imprimante partagée”, directement connectée à un PC et disponible pour tous les autres, d’une véritable “imprimante réseau”, autonome, qui ne nécessite pas une machine allumée en permanence.

L’accès à l’Internet partagé permet par exemple à l’auxiliaire de passer les commandes auprès de la centrale d’achat, au vétérinaire de consulter le site WK-Vet et à la comptable de déclarer la TVA.

Outre le dossier médical et le partage des ressources, le réseau local peut être mis à profit pour organiser la surveillance. Les caméras vidéo IP permettent de contrôler une pièce sur l’écran d’un ordinateur du réseau local ou à distance, depuis son domicile, via la connexion Internet. Chacune dispose d’un serveur web interne qui assure le streaming (diffusion en flux continu) de l’image sur le réseau.

2 L’ORGANISATION MATÉRIELLE DU RÉSEAU.

Un réseau informatique local, ou LAN (Local Area Network), est constitué classiquement de plusieurs ordinateurs de travail (aussi appelés postes clients), d’un ordinateur serveur et de différents autres périphériques, reliés entre eux.

Un périphérique particulier, le routeur, a pour fonction d’attribuer des numéros uniques (appelés adresses IP locales) à chacun des constituants du réseau, et d’assurer le transfert des données informatiques (routage) vers le bon ordinateur. Les “box” ADSL des opérateurs téléphoniques cumulent les tâches de routeur et de modem ADSL, et font aussi souvent office de point d’accès WiFi (connexion sans fil).

L’adresse IP (norme Ipv4 actuelle) permet d’identifier une machine du réseau local (on parle d’adresse IP locale) ou le modem ADSL sur le réseau Internet (on parle d’IP publique). La norme Ipv4 définit les plages de numérotation réservées aux IP locales. Par exemple, la plage 192.168.0.1 à 192. 168.0.255 permet l’adressage de 255 périphériques au sein d’un même réseau.

Pour relier les composants du réseau local, trois solutions sont envisageables :

– le réseau filaire (norme RJ45) associé à un switch réseau (sorte de multiprise) qui centralise tous les câblages ;

– le réseau sans fil WiFi (Wireless Fidelity ou norme IEEE 802.11) ;

– le réseau CPL (courant porteur en ligne), qui utilise le câblage électrique de la clinique comme support physique du réseau.

Bien entendu, le réseau peut être mixte et associer deux ou trois de ces solutions.

Le choix de l’architecture physique du réseau repose sur une étude des avantages et des inconvénients des trois solutions techniques. L’option filaire RJ 45, qui nécessite un câblage de la clinique, implique un coût financier. Il s’agit du dispositif le plus fiable, tant au niveau de la sécurité des données que de la stabilité des connexions du réseau.

L’attrait principal du WiFi est sa simplicité de mise en œuvre. Cependant, le “tout WiFi” n’est pas conseillé, en raison de l’instabilité de la connexion (la liaison sans fil est sensible aux interférences), de la bande passante inférieure à celle du réseau filaire et des problèmes de sécurité des données. Le WiFi peut toutefois être intéressant en complément d’un réseau filaire, pour des ordinateurs portables par exemple.

Pour sa part, le CPL se rapproche de la stabilité du filaire RJ45, mais présente une bande passante plus réduite (elle est partagée par les différents postes du réseau). Cette solution est assez onéreuse, car chaque périphérique doit disposer de son boîtier CPL.

3 LA MISE EN ŒUVRE LOGICIELLE.

Une fois les connexions réalisées et le modem routeur branché, la configuration d’un accès Internet partagé est simple. Il suffit d’utiliser l’assistant de connexion Internet inclus dans Windows. Sous Windows XP, il est disponible dans “Démarrer –> Connexions –> Afficher toutes les connexions”. Les étapes principales sont l’attribution d’un nom pour l’ordinateur et le groupe de travail commun aux ordinateurs du réseau, ainsi que l’activation du partage de fichiers et d’imprimantes.

Le partage d’une imprimante connectée à un ordinateur se fait en deux étapes :

– sur le PC de l’imprimante : dans “Démarrer –> Imprimantes”, un clic droit sur l’imprimante à partager permet de choisir “Propriétés”, puis d’ouvrir l’onglet “Partage”. Après avoir coché l’option “Partager”, il suffit de donner un nom à l’imprimante et de valider ;

– sur les autres ordinateurs du réseau : dans le même menu “Démarrer –> Imprimante”, sélectionner “Ajouter une imprimante” puis choisir “Imprimante réseau ou partagée”. Il suffit de cliquer sur “Rechercher”, de sélectionner l’imprimante à installer puis de valider. Windows peut alors demander le disque d’installation de l’imprimante qui contient les pilotes.

Pour utiliser une imprimante réseau autonome, l’installation se fait généralement avec le cédérom du fabricant :

– une première étape configure le serveur d’impression inclus dans l’imprimante (adresse IP locale de l’imprimante) ;

– la deuxième étape installe le pilote et les logiciels sur le PC. Cette seconde étape est répétée sur tous les ordinateurs du réseau.

Pour modifier ultérieurement la configuration du serveur d’impression, il est possible d’utiliser un navigateur Internet(1) depuis n’importe quelle machine du réseau.

Sur le plan logiciel, la plupart des outils qui fonctionnent en réseau sont simples à configurer. Il existe plusieurs logiciels commerciaux de gestion de cabinet vétérinaire. Le prix d’achat dépend du nombre de licences (quantité de postes à installer) et des différentes options. Certaines solutions logicielles sont organisées en infrastructure client/serveur, d’autres sans serveur central.

Le logiciel “serveur” est installé sur l’ordinateur serveur, le logiciel “client” sur les différents ordinateurs du réseau. Certains logiciels sont compatibles avec plusieurs systèmes d’exploitation, ce qui permet de se connecter à la même base de données. La détection du serveur peut être automatique ou nécessiter de connaître son adresse.

La vidéosurveillance doit permettre de visualiser les différentes caméras IP sur tous les ordinateurs de la clinique, mais également au domicile du praticien via l’Internet. Les caméras IP disposent de leur propre serveur d’images. Il suffit en général de les appeler avec leur IP locale dans un navigateur web pour afficher l’image après avoir validé un mot de passe. Il est préférable d’utiliser des IP locales fixes définies manuellement plutôt que des IP automatiques attribuées par le routeur(1) afin que l’adresse de la caméra reste inchangée en cas de coupure de courant et/ou de redémarrage du système.

Certains fabricants fournissent aussi un logiciel qui centralise la gestion des caméras et gère les sauvegardes des données vidéo. Ce type de logiciel est à installer sur le serveur de la clinique et l’archivage des images peut être effectué sur le NAS.

Pour un accès externe (à partir d’Internet), il est nécessaire de configurer correctement le routage des ports entrants au niveau du routeur vers la caméra IP(1)

  • (1) Pour plus d’information, rendez-vous sur WK-Vet.fr (rubrique “Semaine Vétérinaire”, puis “Compléments d’articles”).

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