L’endettement des nouveaux diplômés américains bat des records

Bonnes… et mauvaises nouvelles. L’enquête annuelle menée par l’American Veterinary Medical Association (Avma) sur l’emploi, le salaire et le taux d’endettement des nouveaux diplômés donne des raisons de se réjouir et de s’inquiéter. Du côté des bonnes nouvelles, les jeunes confrères sont mieux payés qu’auparavant lors de leur première embauche. Tous secteurs d’emploi confondus, le salaire moyen annuel a augmenté de 0,7 % (48 684 $ en 2009 versus 48 328 en 2008). En excluant les diplômés qui poursuivent leur formation après l’obtention de leur diplôme, la progression est même de 5,2 % : 64 826 $ (soit 45 382 €), au lieu de 61 633 en 2008. En revanche, la rémunération des nouveaux employés du secteur public a chuté de 7,3 %, alors qu’elle a gagné 6 % dans les cliniques privées. Dans ces dernières, les salaires moyens à l’embauche varient selon le type d’activité : 37 854 $ (26 406 €) pour les structures équines (une chute de 9 % par rapport à 2008), 63 172 $ (44 222 €) pour les cliniques mixtes à prédominance rurale, 69 154 $ (48 241 €) pour l’exercice en clientèle exclusivement canine et jusqu’à 72 318 $ (50 564 €) pour une pratique rurale exclusive. 80 % des personnes ayant répondu à l’enquête ont reçu une offre d’emploi avant la délivrance de leur diplôme, ce qui représente une diminution de 11,5 % par rapport à 2008, expliquée par le contexte économique morose. Parmi ceux qui ont reçu une offre, près de la moitié en ont eu plusieurs. 84 % des jeunes confrères en recherche d’emploi ont accepté une proposition.

Si plus de 50 % des confrères ont cherché un emploi immédiatement après l’obtention de leur diplôme, beaucoup continuent leur formation via des internats et des résidences, ou d’autres diplômes comme des masters et des PhD. Ainsi, la proportion de jeunes vétérinaires qui poursuivent leurs études a augmenté de 9 % par rapport à 2008. Plus d’un tiers des diplômés envisagent de valider un diplôme de spécialiste. Ils citent notamment l’American College of Internal Medicine, l’American College of Veterinary Surgeons, l’American College of Emergency and Critical Care et l’American Board of Veterinary Practitioners.

Du côté des mauvaises nouvelles, l’endettement des étudiants fait un bond, avec une hausse de 8,5 % entre 2008 et 2009. La dette moyenne atteint 130 000 $ (environ 91 200 €) ! Pour près d’un tiers, elle avoisine 150 000 $. « Cet endettement continue de croître chaque année », souligne l’Avma. Il concerne 90 % d’entre eux. Facteur aggravant, l’année 2009 a été marquée par la diminution de ceux qui obtiennent une offre d’emploi avant l’obtention de leur diplôme. Il s’agit d’une problématique récurrente pour les organisations professionnelles américaines, qui déclarent travailler sur les moyens d’alléger la charge financière que les nouveaux diplômés supportent en sortant de l’université. Parmi les solutions envisagées figure la hausse des salaires à l’embauche.