Epidémiologie. Contamination de volailles
Actualité
Auteur(s) : N. D.
Deux foyers d’influenza A de sous-type H1N1 chez des dindes reproductrices ont été notifiés à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) par les autorités chiliennes, le 21 août dernier. Les exploitations atteintes (qui comptent près de trente mille oiseaux chacune) se situent dans la province de Valparaiso et appartiennent à une même entité commerciale. Les dindes ont présenté une chute de ponte atteignant jusqu’à 70 % (la moyenne se situe à 30 %) et une diminution de la qualité des coquilles. Aucun signe respiratoire ni augmentation de la mortalité n’a été observé. L’autopsie a révélé des lésions de salpingite, de péritonite et d’interruption de maturation folliculaire. Aucune autre lésion n’est notée. Selon le rapport des autorités chiliennes envoyé à l’OIE, les oiseaux ont été exposés à des personnes présentant des signes respiratoires durant la période qui a précédé l’apparition des symptômes.
Les échantillons prélevés lors des autopsies ont été envoyés à l’Institut de la santé publique du Chili, qui a confirmé la présence du virus A/H1N1, responsable de la pandémie actuelle chez l’homme, par polymerase chain reaction (PCR) en temps réel, le 20 août dernier. A l’heure où nous mettons sous presse, des échantillons doivent être expédiés à un laboratoire de référence de l’OIE pour une vérification. En raison du nombre élevé de cas humains de grippe A/H1N1 au Chili (plus de douze mille malades et une centaine de décès selon le dernier bilan), la contamination des élevages à partir des hommes est envisageable.
Le passage interespèce du virus A/H1N1 fait actuellement l’objet d’expérimentations. Une récente étude(1), qui s’inscrit dans le cadre du projet Epizone (Network on epizootic disease diagnosis and control), financé par l’Union européenne, prouve ainsi que le virus peut aisément passer de l’homme au porc. Des chercheurs allemands du Friedrich Loeffler Institut ont infecté cinq porcs avec le virus influenza A/H1N1, par voie intranasale. Ils ont constaté que les animaux développaient généralement des symptômes bénins comme des écoulements nasaux et de la fièvre. Trois porcs et cinq poulets ont ensuite été placés en contact direct avec les animaux infectés. En quelques jours, les porcs “contact” ont développé des signes cliniques semblables à ceux observés chez les porcs inoculés. Mais l’infection ne s’est pas manifestée chez les poulets. Ces derniers n’ont pas excrété le virus et n’ont pas développé d’anticorps contre lui, selon les chercheurs.
Si les porcs sont sensibles au nouveau virus A/H1N1, cela ne semble pas être le cas des poulets.
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