Ce qu’il faut savoir avant d’acheter des obligations - La Semaine Vétérinaire n° 1366 du 26/06/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1366 du 26/06/2009

Epargne et placements

Gestion

ENTREPRENDRE

Auteur(s) : Patrick Lelong

La rémunération du Livret A a fortement diminué depuis le mois de mai dernier et cette baisse devrait se poursuivre. De plus en plus d’épargnants se tournent alors vers les obligations pour percevoir une rémunération plus élevée, sans pour autant prendre de risque comme ce serait le cas s’ils achetaient des actions. Jusqu’au 10 juillet prochain, il est possible de souscrire à l’emprunt EDF, l’occasion de faire le point sur ces valeurs boursières, leur fonctionnement et leur rentabilité.

Trois critères à évaluer avant d’acheter

Emettre des obligations consiste à emprunter de l’argent sur les marchés, auprès des institutionnels et des particuliers. Acheter des obligations EDF, cela revient donc à souscrire à un emprunt, autrement dit à une dette que contracte Electricité de France auprès des institutionnels et des particuliers pour financer son développement. Le souscripteur devient créancier de l’entreprise ou de l’Etat qui émet ce titre. Des critères sont donc à prendre en compte avant de se décider. Il convient tout d’abord d’évaluer le risque dit de signature. Si l’entreprise n’est pas solide et dépose son bilan, le souscripteur de l’obligation perdra sa mise dans la plupart des cas. Ce risque n’existe pas avec EDF, qu’on imagine mal faire faillite. Les agences de notation, comme Standard and Poor’s, lui ont d’ailleurs attribué une très bonne note, A+, en regard de sa solidité.

Ensuite, la rentabilité est à vérifier : 4,5 % bruts après toutes les déductions de frais, prélèvements sociaux et impôts cela donne un peu plus de 3 % nets (3,5 % après un prélèvement forfaitaire libératoire de 18 %), soit beaucoup plus que le Livret A. Enfin la durée : l’obligation a une durée de vie de cinq années pour EDF. Cette durée peut être beaucoup plus longue pour d’autres émissions.

Il est possible de perdre en capital en cas de revente d’une obligation

Dans l’exemple d’EDF, le souscripteur touchera chaque année 4,5 % bruts, puisque c’est une obligation à taux fixe et, au terme des cinq ans, le capital prêté lui sera remboursé. La durée de l’emprunt est de cinq ans, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il verra son épargne bloquée pendant ce laps de temps. En fait, une obligation peut être remboursée à tout moment. Celle d’EDF est cotée en bourse. Elle peut donc être négociée quotidiennement. Toutefois, s’en séparer n’est pas intéressant, car le taux de 4,5 % est la rémunération pour une année complète de détention. Contrairement à une idée reçue, il est possible de perdre en capital si l’obligation est vendue alors que les taux d’intérêt sont orientés à la hausse. Il ne faut donc pas utiliser une obligation comme le Livret A et, plus généralement, comme les placements à vue. Mieux vaut conserver son obligation EDF pour être certain de toucher les 4,5 % et d’être remboursé dans cinq ans de l’intégralité de sa mise.

Par ailleurs, le principal ennemi de ce placement reste l’inflation. En effet, pour une obligation à taux fixe, le taux d’intérêt servi (le coupon annuel) est fixé dès l’origine. Si l’inflation repart, ce taux restera le même et cela grignotera insidieusement la rentabilité.

Il existe des obligations qui rapportent davantage. Par exemple celles émises par des Etats, qui peuvent rapporter aujourd’hui quelque 5,7 % bruts. Après l’application d’un prélèvement libératoire forfaitaire de 18 % et la déduction des frais, la rémunération nette sera de 4,7 %, ce qui est effectivement plus attractif. En achetant pour 10 000 € d’obligations avec un tel rendement, le souscripteur percevra 120 € de plus que pour l’emprunt EDF. Ces obligations ne sont pas risquées puisqu’elles sont notées AA+ par les agences de notation. Le plus difficile, pour les particuliers, est d’arriver à en trouver sur le marché, car les institutionnels les achètent en grande quantité.

Toutefois, il convient de se méfier des obligations émises avec un fort rendement, comme celles à 7,8 % de Lafarge, le cimentier, ou encore d’Arcelor Mittal, le sidérurgiste. En effet, la durée de détention est différente : huit ans pour Lafarge et quatre pour Arcelor Mittal. Mais surtout, le risque est plus important et les agences de notation leur décernent la note triple B. Ceux qui désirent ne prendre aucun risque les éviteront. En revanche, pour les autres, elles sont incontestablement plus lucratives.

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