Le stagiaire est intégré à l'activité et au développement de la clinique - La Semaine Vétérinaire n° 1362 du 29/05/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1362 du 29/05/2009

Sophie Lauby, formatrice pour le Gipsa à Bourg-en-Bresse

Éclairage

UNE JOURNÉE AVEC…

Auteur(s) : Lorenza Richard

Notre consœur enseigne au Centre de formation professionnelle et de promotion agricole et agro-alimentaire qui forme les futurs auxiliaires vétérinaires. La cinquième promotion est entrée en mars dernier.

Ce matin, l'ambiance est studieuse pour les stagiaires auxiliaires vétérinaires, pendant la session de formation animée par notre consœur Sophie Lauby (L 87), au Centre de formation professionnelle et de promotion agricole et agro-alimentaire (CFPPA) de Bourg-en-Bresse (Ain). Depuis 2007, le CFPPA Les Sardières fait en effet partie des neuf centres régionaux qui peuvent dispenser la formation en alternance pour la qualification professionnelle des auxiliaires délivrée par le Groupement d'intérêt public de formation en santé animale (Gipsa). Le cursus dure un an (dont huit semaines en centre) pour l'obtention d'une certification d'auxiliaire vétérinaire qualifié (AVQ, échelon 4) ou deux ans (dix-neuf semaines en centre) pour une qualification d'auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV, échelon 5). Les stagiaires suivent en moyenne une semaine de cours par mois au CFPPA et, le reste du temps, ils se forment à la pratique professionnelle dans une structure vétérinaire.

L'interactivité pour un vrai partage d'expériences

Dès qu'elle a appris l'ouverture de ce centre, Sophie Lauby a proposé sa candidature. Après un entretien de motivation et une période de test, elle est devenue formatrice pour le Gipsa en novembre 2007. Depuis, elle dispense la formation dans les domaines de la santé animale à des promotions constituées d'une vingtaine de stagiaires. Les cours sont interactifs, la participation des stagiaires étant sollicitée pour qu'ils puissent partager leurs expériences. Ils sont souvent illustrés par la projection d'un diaporama ou d'un petit film. Du matériel est également disponible pour des simulations (boîtes de médicaments vides, échantillons d'aliments, pansements, etc.). Les stagiaires apprennent ainsi à accueillir les clients, à conduire un entretien de vente ou de conseil sur les produits non réglementés et l'alimentation adaptés à la santé des animaux, à gérer les commandes, à nettoyer et désinfecter les locaux et le matériel, à réaliser la contention des animaux, à organiser les procédures administratives, à préparer les délivrances de médicaments, et à assister le vétérinaire dans la réalisation des soins, des examens et des actes chirurgicaux.

Les exercices qui ponctuent la journée mettent les stagiaires en situation dans des jeux de rôles ou des études de cas vécus. Une salle, conçue comme l'accueil d'une clinique vétérinaire, est spécialement dédiée à l'entraînement des stagiaires à la technique d'accueil au téléphone ou face au client. Etre filmés en vidéo les aide à mettre en évidence les points à améliorer. D'autres séquences sont plus théoriques. « Les contenus théoriques sont une base de référence validée par la profession, notamment sur le plan de la législation à suivre. Chaque stagiaire peut y puiser ce dont il a besoin au quotidien et l'adapter aux conditions réelles et pratiques rencontrées dans chaque structure, selon son activité et la façon de travailler de son équipe », souligne notre consœur.

Tuteur et formateur agissent conjointement

En fin de journée, un petit test est proposé aux stagiaires pour vérifier si les connaissances exposées durant la journée sont acquises. Ce n'est pas un jugement de valeur, mais un moyen de se repérer par rapport aux objectifs de la séquence, d'identifier les points mal compris qui seront donc à travailler, avec le formateur ou le tuteur.

Chaque stagiaire possède un dossier pédagogique dans lequel sont notés ses résultats aux évaluations formatives de fin de journée et une appréciation sur la qualité du travail fourni durant la semaine (sérieux, participation, comportement, motivation, etc.). Ces fiches sont portées à la connaissance du tuteur (l'un des vétérinaires employeurs ou parfois un ASV diplômé expérimenté, responsable de la formation du stagiaire). De même, le tuteur remplit chaque semestre des évaluations au poste de travail, portant sur le comportement professionnel du stagiaire (discipline, aptitudes relationnelles, professionnelles, adaptabilité) comme sur les connaissances et savoir-faire abordés lors des journées au centre.

Les contenus dispensés par notre consœur sont identiques pour tous les centres de formation, et rassemblés sur la base de données du réseau Gipsa auquel les formateurs ont accès. Cela permet à tous les stagiaires de France de recevoir un enseignement identique et d'être évalués sur les mêmes critères. Dans les jours qui précèdent son intervention, Sophie Lauby étudie donc les supports de cours afin de répondre au mieux aux questions que les stagiaires pourraient se poser sur le sujet abordé. « Certains viennent parfois de loin pour suivre la formation. Ils attendent donc de leur formateur qu'il leur donne des bases solides pour apprendre et exercer leur métier, ce que je tente de réaliser au mieux. »

La qualification est divisée en unités de compétences (UC), chacune étant validée au fur et à mesure par une évaluation certificative. Les résultats de ces certifications (acquis ou non acquis) sont reportés dans le dossier pédagogique des stagiaires.

La formatrice référente est l'interlocutrice privilégiée

Mais le travail de Sophie Lauby ne s'arrête pas là. Comme chaque formateur, elle est la référente de plusieurs stagiaires par promotion. Elle assure pour eux le rôle d'interlocutrice privilégiée avec le tuteur, auquel elle expose la démarche de qualification et apporte de l'aide si nécessaire pour remplir l'évaluation du stagiaire. Elle réalise un suivi pour s'assurer de la bonne progression et de la motivation du stagiaire au sein de la clinique. Pendant ce suivi, le tuteur peut lui faire part de ses impressions. Mais c'est aussi vers elle que se tournent les stagiaires qui rencontrent un problème. « Une élève avait l'impression qu'elle faisait moins de choses dans sa clinique que les autres. Discuter avec elle et son tuteur a permis de débloquer la situation. Les vétérinaires ont leurs habitudes et ne délèguent parfois pas certaines activités (analyses, développement de radiographies, surveillance des hospitalisés, etc.). Or, il est important que les stagiaires effectuent, dans leur clinique, toutes les activités prévues par le poste d'ASV, de façon à ce que la formation porte vraiment ses fruits. »

De plus, en tant que responsable d'une promotion depuis décembre 2008, elle veille à ce que les dossiers pédagogiques soient correctement remplis et à jour. En effet, en fin de parcours, le jury du titre se réunit et délibère à partir de ce dossier. Ceux qui n'ont pas validé une ou plusieurs UC bénéficient d'une évaluation certificative de rattrapage. La qualification leur sera attribuée ou non selon le résultat obtenu à l'examen de rattrapage et de leur assiduité durant la formation.

Après la qualification, la formation continue

Les formateurs du Gipsa dispensent en outre des journées de formation continue aux auxiliaires en poste depuis plusieurs années, qui souhaitent mettre à jour leurs connaissances. « Ces journées sont vraiment sympathiques et interactives. Les auxiliaires ont une vraie soif de connaissances et échangent beaucoup. »

Ce que Sophie Lauby apprécie le plus, dans son travail de formatrice, est de donner aux stagiaires les cartes pour s'intégrer dans le développement de l'activité de la clinique où elles travaillent, en précisant la complémentarité de leur rôle par rapport à celui du vétérinaire : «  Eviter l'automédication, faire progresser la vente des aliments, des antiparasitaires externes, des produits de cosmétique, mettre en place le conseil autour des consultations leur permet vraiment de valoriser leur travail et celui du praticien, de l'appuyer dans son activité et de la développer. »

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