Etes-vous satisfait de la validation des acquis de l’expérience (VAE) de votre auxiliaire ? - La Semaine Vétérinaire n° 1361 du 22/05/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1361 du 22/05/2009

Entre nous

FORUM

Cette démarche exige investissement et courage

Frédérique Faye-Castelain, praticienne à Sausset-les-Pins (Bouches-du-Rhône).

J’ignorais que mon auxiliaire pouvait obtenir le diplôme d’ASV sans avoir suivi la formation. Quand j’ai appris l’existence de la VAE, je lui en ai parlé immédiatement, car il me semblait important qu’elle ait un diplôme reconnu. Sa VAE s’est révélée bénéfique, elle a dû se remettre en question pour remplir son dossier, réfléchir à sa manière de procéder et de répondre aux clients, jusqu’à approfondir d’elle-même certains sujets qu’elle maîtrise beaucoup mieux aujourd’hui. Ce travail n’a pas pénalisé la clinique, puisqu’elle l’a réalisé chez elle, à son rythme. Au contraire, il nous a permis d’échanger, d’identifier certaines faiblesses et de progresser. Le principe d’un dossier fondé sur l’expérience me semble pertinent, car des auxiliaires expérimentées n’iraient pas repasser un examen.

Je trouve vraiment formidable qu’elle ait eu le courage d’entreprendre cette démarche, qui lui a demandé un fort investissement personnel. J’ai aussi constaté que l’adhésion de l’employeur est importante pour soutenir la détermination du candidat. Elle a été déçue de ne pas tout valider d’emblée, mais elle s’est motivée pour suivre une formation sur la législation pharmaceutique, dont elle est finalement revenue enchantée, avec de nombreux acquis à mettre en pratique ! La VAE est donc un processus très formateur, qui permet aussi à nos auxiliaires de gagner en confiance quand elles réalisent l’importance de leur travail et l’étendue de leurs compétences.

Que du positif

Stéphane Girodon, praticien à Pleyben (Finistère).

Quand l’une de nos auxiliaires nous a dit qu’elle souhaitait valider ses acquis, nous n’en avons pas vu l’intérêt, ni pour le cabinet (car elle nous donnait déjà satisfaction), ni pour elle (car nous n’avions pas besoin d’un diplôme pour la garder). De plus, aucune de nos auxiliaires n’était diplômée. Dans notre pratique rurale, l’activité est polyvalente, avec beaucoup d’accueil, de commandes, de colisage, d’organisation de visites, etc. Nous étions peu motivés par la formation. Depuis, la VAE nous a montré qu’un diplôme reconnu peut valoriser quinze années d’expérience et reconnaître les capacités d’une personne par une validation extérieure objective.

Le principe de la VAE, qui consiste à déduire les compétences à partir de ce que les auxiliaires ont acquis sur le terrain, les oblige à réfléchir, à faire le point. J’ai été satisfait de sa réussite, car elle est méritée. La plupart des employeurs ne réalisent pas le besoin de légitimité des auxiliaires et la forte valeur du diplôme. La VAE est une reconnaissance que nous devons à nos auxiliaires expérimentées, dont le métier est exigeant. Elles doivent savoir tout faire en s’adaptant à des vétérinaires différents. Si nos autres auxiliaires ressentent le besoin d’une VAE, nous les y aiderons, car c’est un bon système : aucun inconvénient, rien que du positif !

C’est un système souple pour les cliniques

Tristan Arrachepied, praticien à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire).

Dans notre clinique qui reçoit des cas référés, nous sommes demandeurs d’évolution technique et de formation permanente. Quand notre auxiliaire a souhaité valider le niveau ASV, nous avons donc trouvé sa démarche intéressante. Nous l’avions recruté pour son profil, sans expérience ni formation particulière. Sa motivation était donc d’obtenir la reconnaissance de ses compétences par un diplôme et, bien entendu, un meilleur salaire. En contrepartie, la VAE nous a apporté une valeur ajoutée puisque, devenu ASV, il doit maintenant assumer l’échelon 5 et prend en charge plus de responsabilités. La VAE a aussi été un “déclencheur d’intérêt”,car pour compléter son dossier, il s’est perfectionné sur des sujets qu’il maîtrisait moins bien, comme les NAC, la gestion des clients difficiles, ou encore la législation.

Le fait que le jury évalue les compétences sur dossier ne m’a pas gêné. Le principe est le même que celui d’un mémoire : le candidat maîtrise bien les compétences qu’il a été capable de formaliser par écrit. L’entretien avec le jury me semble toute fois indispensable pour valider qu’il est bien l’auteur de son dossier et qu’il a bien compris ce qu’il décrit. Avec la VAE, j’ai découvert la possibilité de devenir ASV autrement que par une formation longue. Ce système est souple pour les cliniques. C’est un outil à utiliser pour développer les compétences des auxiliaires plutôt que de prendre le risque de les laisser se niveler par le bas…

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