La sympathie est l'une des clés de la réussite

Comment expliquer que certaines personnes suscitent la sympathie, d'autres l'antipathie ? S'agit-il d'un phénomène insaisissable ou du résultat d'un comportement conscient ou inconscient ? La seconde hypothèse est la bonne. Plusieurs raisons expliquent en effet l'attirance ou la répulsion à l'égard d'un individu. La première est liée à la nature humaine. L'homme est profondément individualiste, sans pour autant pouvoir vivre seul. Chacun éprouve un besoin de considération et de reconnaissance, ressent de la sympathie à l'égard de ceux qui les lui accordent et, inversement, de l'antipathie pour ceux qui les lui refusent. La “culture” de la sympathie est d'autant plus utile qu'il est impossible de se passer du concours des autres pour accomplir de nombreuses tâches et objectifs.

Dans la quête de sympathie, le deuxième principe est de ne pas hésiter à solliciter de l'aide, sans oublier de remercier. En effet, demander le soutien de l'autre est une façon de reconnaître son importance, une attitude conforme à notre besoin de protéger. Chacun sait que le comportement d'une personne influence grandement celui de son interlocuteur, comme un effet miroir. Alors agissons pour “devenir sympathique”. Pour cela, il faut avoir une bonne image de l'autre, et des autres en général.

Il ne s'agit pas d'être hypocrite, mais de s'intéresser réellement à autrui, ce qui revient, une nouvelle fois, à avoir de la considération pour lui.

Cela amène naturellement à la troisième règle : les autres se conforment à ce que l'on pense d'eux. Ainsi, traiter sans cesse un enfant de perdant le transforme en perdant. A contrario, lui donner confiance en lui le pousse à se dépasser. Cela revient à appliquer la théorie de Goethe, selon laquelle, « il ne faut pas traiter un homme selon ce qu'il est, mais selon ce que l'on veut qu'il soit ». C'est l'une des clés les plus fortes de la réussite. Pour y parvenir, il faut commencer par donner aux autres ce que nous attendons d'eux. Par exemple, un employeur constamment insatisfait des actes de ses employés sera toujours “mal servi”. Au contraire, s'il sait reconnaître un travail bien fait, il sera servi en retour. Cette règle vaut pour la vie privée et professionnelle. Il convient de montrer à chacun qu'il compte. Ainsi, lors d'une réunion, tout le monde doit pouvoir s'exprimer. Celui qui mène les débats s'abstient de couper la parole, mais recentre la discussion quand un interlocuteur s'éloigne du sujet, en le questionnant et en écoutant ses réponses. Cette attitude génère de la sympathie, car elle revient à s'effacer en mettant l'autre en valeur.

La sympathie dépasse le simple concept de politesse

Se positionner dans la situation d'un intervieweur contribue à établir une relation de sympathie. Les termes “je” et “moi”, sont à éviter, au profit du “vous” ou “tu”. Mais attention, s'effacer ne signifie pas être d'accord avec tout ce que dit son interlocuteur. Le but n'est pas d'être hypocrite, mais de faire preuve d'ouverture d'esprit, qui sera naturellement “renvoyée”. C'est une façon de montrer son respect à l'autre qui, en retour, manifeste de l'intérêt dans la relation. La sympathie n'est jamais “mécanique”. Elle dépasse la simple politesse. Par exemple, celui qui pose machinalement la question « comment allez-vous » sans écouter la réponse nie ainsi toute considération pour son interlocuteur. Si la réponse est « mal », il ne s'en apercevra pas C'est un test intéressant.

La relation de sympathie exige aussi de s'abstenir de toute critique en public. C'est une question de crédibilité personnelle. Mieux vaut un entretien privé, sans agressivité, qui permet à l'intéressé de se justifier. « Le plaideur préfère exposer son affaire plutôt que de la gagner », dit un proverbe arabe. En d'autres termes, permettez aux autres d'être brillants en les mettant en valeur, ils vous le rendront au centuple…