SPORT, LOISIRS ET FORMATION SONT AU PROGRAMME DES BDE - La Semaine Vétérinaire n° 1358 du 02/05/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1358 du 02/05/2009

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Auteur(s) : Agnès Faessel

De nombreuses activités extrascolaires sont proposées par les associations d’élèves dans les écoles vétérinaires. Sport, loisirs, culture… les clubs foisonnent. Mais que l’on ne s’y trompe pas, la plupart des projets organisés par les étudiants concernent leur formation.

Organiser des événements festifs. A première vue, cela semble être la mission première des associations ou bureaux des élèves (BDE) des quatre écoles vétérinaires (voir encadré ci-dessous). Leurs grands rendez-vous entrent en effet dans cette catégorie, comme le montrent le gala et la Nuit véto organisés chaque année par le Cercle des élèves d’Alfort, ou encore la Nuit véto proposée tous les trois ans par celui de Nantes, qui a rassemblé deux mille personnes l’an passé. Ces grandes manifestations peuvent associer une composante sportive. C’est le cas des week-ends interécoles programmés sur le campus de Toulouse depuis quelques années (mais cela devrait évoluer) ou de la Semaine blanche organisée à la montagne par le cercle Bourgelat de Lyon. A moindre échelle, moult soirées, fêtes ou “boums” sont également proposées aux étudiants dans chaque établissement, à un rythme qui peut être hebdomadaire.

Ce volet d’activité est parfois la seule image que renvoient les associations d’élèves, ce qui peut déboucher sur un manque de considération de la part des personnels administratifs ou enseignants. Les quelques débordements à déplorer lors des soirées ou semaines d’accueil ont même instauré un climat de forte tension entre les étudiants et la direction dans certaines écoles.

Des conférences pour compléter leur formation

Pourtant, les étudiants ne pensent pas qu’à faire la fête. Ils agissent aussi pour proposer des améliorations de leur cadre de vie. Ainsi, à Toulouse, un projet “cité propre” et l’aménagement des abords du cercle, incluant la clôture du stade et l’installation de tables de pique-nique, sont en cours. A Alfort, le cercle des élèves projette la rénovation des locaux.

Certains BDE gèrent aussi des points de restauration (K’fet à Lyon, Grisby à Alfort, par exemple), dont la logistique est lourde, d’autant que leur fonctionnement implique l’emploi de salariés.

Mais l’activité principale des associations d’élèves est l’organisation de conférences et d’ateliers de formation. Ainsi, presque tous les quinze jours, une réunion/débat est proposée aux étudiants, animée par un enseignant ou un intervenant extérieur (praticien le plus souvent). Les ateliers pratiques complètent le programme. Car aux sessions organisées directement par les bureaux des élèves s’ajoutent toutes celles des associations “junior”. Les Groupements techniques vétérinaires (GTV), l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac), l’Association vétérinaire équine française (Avef), Yaboumba et le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) comptent en effet des petits frères ou sœurs dans presque chaque école. Plus ou moins indépendantes des associations professionnelles dont elles émanent, ces structures junior en héritent au moins la vocation de formation. Et leurs représentants sont unanimes : ces conférences et ateliers complètent la formation dispensée dans les programmes d’études, en traitant souvent les mêmes sujets, mais sous un angle plus pratique, plus synthétique ou plus vivant… moins “scolaire” finalement. Les thèmes ne manquent pas, de l’imagerie du tube digestif à l’arthrose du chat en passant par l’autopsie des bovins ou des chevaux, l’abord et le traitement des mammites, le parage du pied des bovins, la maréchalerie, etc.

Certaines interventions, organisées notamment par le SNVEL junior, comblent également ce qui est perçu comme un vrai manque dans l’enseignement vétérinaire, en abordant le statut libéral, les caractéristiques de l’installation, la gestion des clients et du personnel, les salaires, l’avenir de la profession, etc.

Les associations n’entretiennent pas de lien avec la profession en activité

Si ces conférences peuvent être l’occasion de courtes rencontres avec des praticiens, favoriser les liens avec les vétérinaires en activité n’entre pas dans les missions des associations des élèves. Aider à trouver les premiers “rempla”, faire témoigner de jeunes diplômés en activité ne fait pas partie des actions en place aujourd’hui. De même, les relations entre l’Ordre des vétérinaires et les étudiants sont actuellement à un stade embryonnaire.

Globalement, les élèves restent d’ailleurs centrés sur les activités propres à leur école. Exception faite de l’organisation du week-end interécoles, les présidents des BDE de chaque établissement reconnaissent que les contacts entre eux sont peu fréquents, et le déplorent. En début d’année scolaire, ils se sont rencontrés à Lyon, avec le soutien de Merial. Mais entretenir les rapports est difficile, en raison notamment de l’éloignement, des différences de calendriers et du manque de temps. La publication récente du rapport Guené et l’évolution de la profession telle qu’elle se profile pourraient changer la donne. Les étudiants des quatre écoles envisagent en effet de travailler ensemble sur le sujet. Les contacts avec les élèves d’autres cursus sont également rares. Le cercle Bourgelat, à Lyon, adhère à la Fédération des étudiants lyonnais (FEL). Mais les liens avec les associations des élèves des autres écoles ou universités de la région se sont affaiblis. Le président actuel souhaite les réactiver.

La dynamique des clubs repose souvent sur quelques individus moteurs

Outre la formation et les festivités, le troisième volet majeur des activités des BDE concerne le sport et les loisirs. Le jeudi après-midi, demi-journée libre dans l’agenda des étudiants, les nombreux clubs que compte chaque école organisent leurs activités. Et il y en a pour tous les goûts : théâtre, musique, culture, agility, vins et fromages, jeux de rôles, mais aussi actions caritatives et, bien entendu, sports. Une quinzaine de clubs sportifs se répartissent ainsi dans les quatre établissements. Pour les coordonner, l’école d’Alfort bénéficie d’un professeur d’éducation physique et sportive, rattaché au bureau des sports de l’école. Sauf exception (à Alfort notamment), les étudiants s’entraînent de manière autonome, faute de pouvoir s’offrir les services d’entraîneurs. Aussi, la dynamique de chaque club repose souvent sur quelques individus moteurs et peut s’éteindre avec leur départ. C’est l’une des failles de toutes les associations d’étudiants. Les projets durables ou de grande envergure sont difficiles à mener, car les équipes dirigeantes restent en place peu de temps. Or, les élèves ne se bousculent pas au portillon pour s’investir dans les associations. Les élections des équipes, organisées en début d’année, ne sont souvent que pure formalité (lorsque les candidats ne constituent qu’une liste). Au niveau des structures junior, les mêmes personnes se retrouvent souvent impliquées dans plusieurs clubs. Cela a au moins l’avantage de favoriser les contacts entre ces derniers et aide à la coordination des conférences et des ateliers de formation. Certains sont d’ailleurs coorganisés, comme ceux sur les médecines dites alternatives et l’ostéopathie, mis en œuvre conjointement par l’Avef junior et l’Afvac junior à Lyon.

Les étudiants qui s’impliquent ainsi dans la vie associative de leur école lui accordent beaucoup de temps et d’énergie. « Nous y passons chacun au moins quatre heures par semaine », explique un vice-président. La source de motivation est variable : « Prendre des responsabilités », « s’enrichir d’une expérience nouvelle », « apprendre à prendre sur soi », « mener des projets en équipe », etc. Même si « c’est usant », parions que ces jeunes seront ceux qui s’impliqueront demain pour la profession.

Les différentes associations d’élèves

Le cercle des élèves à Alfort, le cercle Bourgelat à Lyon, le bureau des élèves à Nantes et l’amicale des élèves à Toulouse : chaque école comprend une association composée de quinze à trente personnes en première, deuxième ou troisième année (ensuite, les étudiants sont moins présents sur le site). Ce sont des associations de type loi 1901, à but non lucratif, organisées avec un bureau (président, secrétaire, trésorier, etc.). Les équipes sont renouvelées chaque année via des élections.

A Nantes, un contrat établi entre le bureau des élèves et l’administration conditionne l’octroi d’une subvention à des obligations en termes de propreté et de communication externe.

Les associations se prolongent par d’autres structures satellites : clubs de sport ou de loisirs, coopératives, etc. A Lyon, les clubs de sport sont gérés par une association indépendante, le club olympique Bourgelat (COB).

Chaque promotion d’étudiants crée aussi une association propre pour organiser les événements qui ponctuent le cursus (accueil des poulots, revue, etc.).

Indépendamment des bureaux des élèves, d’autres associations, notamment les “juniors” (Afvac, GTV, etc.), fonctionnent dans les écoles.

Agnès Faessel
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