L’hypnose peut être un outil puissant de changement et d’amélioration - La Semaine Vétérinaire n° 1358 du 02/05/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1358 du 02/05/2009

Développement personnel

Gestion

DIRIGER

Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Un sommeil qui éveille. » C’est ainsi que Milton Erickson qualifie l’hypnose, car elle permet d’accéder aux ressources de l’inconscient, donc de mettre en place un processus de changement profond et durable. Cet ancien psychiatre, fondateur de la société américaine d’hypnose clinique, dont les travaux font autorité, évoque, bien entendu, l’hypnose thérapeutique, débarrassée de ses aspects “occultes”, qui l’a aidé à surmonter ses propres difficultés (daltonisme, dyslexie et poliomyélite).

Une remarque à l’intention des thérapeutes résume assez bien sa conception : « Ce n’est pas ce que vous faites, ni ce que vous dites que le patient comprend, mais ce qu’il fait lui-même. » Il s’agit avant tout de rester un observateur et de s’adapter à la capacité du patient. Milton Erickson avance une idée originale et forte : la connaissance de l’origine d’un problème n’est pas toujours indispensable pour obtenir des changements durables ou, en d’autres termes, vivre mieux.

Ne pas aller contre la « résistance » du patient

L’hypnose est un moyen et non un but, dont l’ambition reste de faire émerger les compétences inconscientes du sujet. Ses principes reposent sur plusieurs postulats. Chaque individu étant unique, seul le “sur-mesure” est efficace. Tout comportement (pensée, sentiment, action et communication)? répond à un objectif, parfois inconscient, rendu nécessaire pour s’adapter à son environnement. Les individus agissent souvent par automatisme (expérience figée), alors que le contexte change. Il faut donc “actualiser” les comportements. Or chacun possède la capacité de faire de nouveaux apprentissages. La démarche de Milton Erickson attribue une large place aux « incongruences ? », c’est-à-dire la différence entre l’action (rendre service à quelqu’un, par exemple) et l’attitude (lèvres pincées, absence de sourire). Elle utilise largement les trois niveaux de synchronisation avec un interlocuteur : non verbale (reproduction discrète de ses comportements), verbale (utilisation du même champ de communication : visuel, auditif ou kinesthésique) et paraverbale (ton de la voix, rythme de la parole, fréquence des silences, modulation du discours).

L’hypnose de Milton Erickson accorde aussi une place de choix à la notion de « résistance ». Elle a, selon lui, un aspect positif qui doit être pris en compte pour le succès de la thérapie, même si elle reste un frein au changement. Elle est faite de croyances, d’émotions, d’identifications contraignantes, de l’image de soi ou encore de l’impossibilité de transgresser. Tout cela forme l’identité, la perception de soi-même, de ses capacités et de ses ressources. La résistance est une force de protection qui se manifeste en particulier quand un danger ou une souffrance difficile à affronter sont ressentis. Le thérapeute doit être à l’écoute de ce « non-désir de changement ». Il ne doit pas avoir la tentation de “modifier” son interlocuteur. Le patient doit devenir créatif, utiliser une extension de ses connaissances et de ses ressources.

L’inconscient joue un rôle clé

Pour Milton Erickson, l’inconscient n’est pas peuplé de démons, bien au contraire. C’est le réservoir des ressources que chacun peut mettre en œuvre pour changer. Entrer en contact avec son inconscient par l’intermédiaire de l’hypnose revient à rencontrer la partie de nous-mêmes qui, souvent, nous a protégés. Milton Erickson emploie le terme de « guide intérieur », sans aucun caractère mystique. Le but est de redonner la parole à l’inconscient, sans l’interpréter, car c’est à ce niveau que se trouve la réserve des connaissances, des ressources et de l’apprentissage. Il abrite la réponse qui permettra d’agir sur son développement personnel.

Contrairement aux tenants de la psychanalyse, Milton Erickson affirme que les problèmes viennent non d’un inconscient obscur qui joue des tours au conscient, mais de la limitation de la faculté du conscient qui examine chaque chose de façon fractionnée. Le thérapeute s’adresse donc à l’inconscient comme à une force bienveillante. Encore faut-il comprendre ce qu’est l’inconscient ou plutôt ses deux composantes… Pour cela, rendez-vous au prochain numéro.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr