Le rachat de crédits est un dispositif à manier avec prudence - La Semaine Vétérinaire n° 1355 du 10/04/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1355 du 10/04/2009

Endettement

Gestion

ENTREPRENDRE

Auteur(s) : Patrick lelong

De nombreuses offres de rachat de prêts à la consommation et à l'habitat sont proposées aux particuliers par l'intermédiaire de publicités, dans la presse et via des courriels. Le rachat de crédit a représenté la coquette somme de 17 milliards d'euros en 2007. Même si l'activité marque le pas, beaucoup y ont recours pour se sortir d'une situation qui frise le surendettement. En effet, la France compte près de 700 000 particuliers surendettés. Mais avant de se lancer, il est impératif d'examiner les composantes de l'offre, car tous les rachats ne sont pas identiques. Certains, au final, se révèlent plus coûteux que la somme des prêts contractés, ce qui en fait les cibles des associations de consommateurs.

Impossible de prétendre au rachat de crédits en étant fiché par la Banque de France

Le premier réflexe consiste à se tourner vers sa propre banque. Elle peut mettre en place un plan de restructuration, dit de crédit “amortissable”, remboursé selon un échéancier qui prendra en compte les ressources et le train de vie. Généralement, ce type de prêt est meilleur marché que celui proposé par les divers organismes qui font de la publicité. Toutefois, comme pour tous les rachats de prêts (par sa propre banque ou par un autre organisme financier), il faut montrer patte blanche, c'est-à-dire disposer de revenus suffisants et ne pas avoir un taux d'endettement (restructuration comprise) supérieur à 30 %, sauf si l'emprunteur dispose de biens (auquel cas, un crédit hypothécaire pourra lui être proposé pour faire l'appoint des sommes demandées). Par ailleurs, il ne faut être inscrit sur aucun des deux fichiers de la Banque de France. Le premier est le fichier central des chèques (FCC), qui regroupe les incidents dus aux rejets de chèques et de paiement par carte bancaire. Le second est le fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP). Tous deux peuvent être consultés dans l'une des antennes départementales de la Banque de France (une carte d'identité suffit). Ceux qui y sont inscrits n'ont d'autre solution que de prendre contact avec les organismes qui ont procédé à l'inscription pour trouver un arrangement (souvent, un remboursement étalé dans le temps), avant d'envisager toute autre démarche.

Quand les taux sont bas, comme aujourd'hui, mieux vaut opter pour le taux fixe

Le rachat de crédits vise à regrouper en un seul emprunt l'ensemble des prêts souscrits. L'organisme prêteur procède au remboursement, et l'emprunteur n'a plus qu'une seule mensualité au lieu de plusieurs. La technique consiste à gagner sur le taux d'intérêt. Les prêts à la consommation sont souvent assortis d'un taux d'intérêt prohibitif, juste en dessous du taux de l'usure. Il n'est donc pas difficile de le diviser par deux, voire par trois. Deux pièges sont toutefois à éviter. Le premier, visible, concerne les frais de dossiers, qui doivent être négociés. Le second consiste à restructurer sur la base d'un taux variable. Quand les taux baissent, l'emprunteur fait une bonne affaire, mais s'ils montent, en raison d'un rebond de l'inflation par exemple, les mensualités s'allongent dans le temps. En période de taux bas (comme c'est le cas aujourd'hui), mieux vaut donc négocier un taux fixe pour éviter ces mauvaises surprises. Il ne faut pas se focaliser uniquement sur le montant de la mensualité, plus légère que l'ensemble des remboursements qui devaient être acquittés auparavant, mais aussi prendre en compte la durée du nouveau remboursement unique. Elle peut aller jusqu'à douze ans pour un regroupement de crédits à la consommation et jusqu'à trente pour l'immobilier. C'est donc bien le coût global du crédit et sa durée qu'il convient d'examiner avec le plus grand soin, en demandant le coût de l'ensemble, capital et intérêts. Il convient également de veiller à ne pas être victime du paradoxe qui consiste à payer plus pour alléger sa dette. Une fois l'accord de sa banque ou d'un autre organisme financier obtenu, mieux vaut en contacter d'autres pour tenter d'obtenir de meilleures conditions (taux plus bas ou calendrier de remboursements plus court). D'autant que la concurrence est rude. Le chiffre d'affaires du rachat de crédits a baissé d'environ 10 % l'an passé.

Par ailleurs, si la situation est vraiment délicate, il est possible de constituer un dossier de surendettement, à condition toutefois que les dettes ne soient pas d'origine professionnelle. S'il est accepté, un plan de redressement est mis en place, avec un éventuel rééchelonnement des dettes et une probable réduction des intérêts dus.

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