La respiration holotropique au service de la guérison de vieilles blessures - La Semaine Vétérinaire n° 1353 du 27/03/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1353 du 27/03/2009

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Respirer autrement, pour découvrir un état de nous-mêmes sans tension, favorisant la “réparation” du corps et de l’esprit, tel est l’objet de la respiration holotropique, une pratique mise au point par le psychiatre Stanislas Grof. Cette exploration de soi vise à laisser faire l’intelligence globale de notre corps/esprit, sans permettre au moi d’interférer sans cesse. C’est la condition indispensable à la mise en place de phénomènes longuement décrits (mais peu expliqués) de “guérison spontanée”.

Un peu de théorie, avant de passer à la technique, au demeurant fort simple

Selon Stanislas Grof, il existe deux aspects de la conscience : l’hylotropique et l’holotropique. Le premier est lié à la notion de temps et de matière. Nous l’utilisons au quotidien pour les tâches de la vie courante. Le second est lié à l’espace et nous le ressentons au moment de l’endormissement et du réveil. Il relève des états non ordinaires de conscience adulés par certains thérapeutes, car source de changement profond, sensoriel et émotionnel, et rejetés par d’autres, qui les considèrent ni plus ni moins que comme une maladie. Toujours est-il que ces états non ordinaires de conscience, remis au goût du jour par l’hypnose, la relaxation et la sophrologie, sont vieux de plus de quarante mille ans puisqu’ils sont la racine du chamanisme de toutes les cultures.

Rien à voir avec une croyance, il s’agit simplement d’expérimentation sous le contrôle d’un thérapeute, car le “contact”, ici plus qu’ailleurs, est de première importance, tout comme la confiance. Le premier problème à affronter est la peur, celle du changement. Notre société, qui se veut hypersécurisante, crée la peur du changement et donc empêche notre propre transformation. La pratique de la respiration holotropique permet d’entrer dans un espace intemporel, sans danger (comme le sommeil et le réveil), pour nous relier à nous-mêmes dans notre globalité et pas seulement dans une seule partie. Ses effets thérapeutiques sont nombreux. Il s’agit avant tout de se guérir de vieilles blessures et de faire la paix avec soi-même, grâce au lâcher-prise et à la confiance.

Une expérience de groupe déconseillée aux hypertendus

Sans se fixer d’objectif, il s’agit de chercher simplement à se sentir bien en respirant et en écoutant des musiques appropriées. La respiration sous l’impulsion du thérapeute va provoquer une hyperventilation des poumons et donc une accélération de l’oxygénation des cellules. Il faut consulter préalablement son généraliste, car cette méthode est fortement déconseillée aux hypertendus sévères. L’expérience se fait en groupe, dans un endroit approprié (beaucoup d’espace entre les personnes). Le thérapeute invite les participants à s’allonger sur le dos confortablement et à se relaxer. Il ne va pas agir, mais seulement réagir si un problème survient (crise d’angoisse ou pleurs se manifestent parfois), un peu à la manière d’une sage-femme qui laisse la mère accoucher. Dès la première séance, le participant choisit un partenaire, les rôles seront inversés ensuite. Ce partenaire se concentre sur le “relaxé” pour répondre à sa demande (« j’ai froid », « prenez-moi la main », par exemple). Il s’agit d’une relation donner/recevoir. Le respirant est donc allongé, détendu, les yeux fermés, et il écoute la musique. Il laisse faire sa respiration, se concentre sur elle. Parfois, les participants synchronisent naturellement leur respiration avec la musique, mais certains ne le font pas, cela n’a pas grande importance. L’essentiel est de s’abandonner. Le corps peut bouger ou rester immobile. Il faut laisser le souffle emplir la conscience. Les séances sont longues (trois à quatre heures). Certains s’endorment, il faut les laisser faire.

A la fin, la musique devient plus douce et il faut revenir progressivement, sur l’invitation du thérapeute, à la conscience hylotropique, comme au réveil après le sommeil. En fin de séance, le respirant est invité à dessiner pour lui-même ce qu’il a ressenti. Il va garder ce dessin, qui lui est personnel et lui servira d’outil d’introspection s’il le souhaite ultérieurement. Le groupe partage ensuite son expérience, sans prosélytisme ni interprétation. Il s’agit de tenter de décrire la “sensation”. Le thérapeute reste neutre et n’explique pas. Souvent, une deuxième séance se déroule à l’identique en seconde partie de journée, suivant la même procédure (un autre dessin). De vieilles choses surgissent souvent, pendant, mais surtout après les séances. Il faut les noter et leur permettre ainsi d’émerger pour s’en guérir.

Toutefois, cette expérience n’est pas à partager avec ses relations. Elle est trop personnelle et impossible à transmettre. Ce serait la meilleure façon de perdre des amis.

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