L'hémangiosarcome viscéral est souvent multifocal - La Semaine Vétérinaire n° 1348 du 20/02/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1348 du 20/02/2009

Cancérologie du chat

Formation continue

ANIMAUX DE COMPAGNIE

Auteur(s) : Ph. Z.

Des auteurs(1) décrivent vingt-six cas d’hémangiosarcome viscéral félin présentés en consultation dans deux écoles vétérinaires américaines (Ohio et Pennsylvanie). Ils se répartissent à égalité entre mâles et femelles. Les chats sont âgés en moyenne de dix ans. Leurs symptômes sont le plus souvent peu spécifiques : abattement, anorexie ou encore vomissements. L’examen général révèle fréquemment une tachypnée, de la déshydratation et une hypothermie. Seul l’un d’entre eux présente une masse abdominale palpable. Dans un tiers des cas, la radiographie thoracique montre des métastases pulmonaires, ainsi que dans le ganglion lymphatique sternal. La prise de sang met le plus souvent en évidence une anémie et une augmentation des transaminases, de l’urée et de la créatinine.

La localisation de l’hémangiosarcome est déterminée via la réalisation d’une intervention chirurgicale chez un tiers des chats et lors de l’autopsie dans près de la moitié des cas. Contrairement aux études précédentes qui suggéraient que la rate était majoritairement concernée, presque tous les organes abdominaux sont impliqués. Les plus souvent compromis sont l’intestin (grêle ou côlon), le foie, les ganglions lymphatiques, le mésentère ou encore la rate. Dans cette étude, deux chats sont atteints d’un hémangiosarcome pancréatique, alors que seuls deux cas étaient décrits jusqu’à présent. En outre, les auteurs observent pour la première fois deux cas d’hémangiosarcome du diaphragme et trois de l’épiploon.

La localisation est multiple chez plus des trois quarts des chats, ce qui confirme le haut pouvoir métastatique de l’hémangiosarcome. Quatre animaux présentent à la fois un hémangiosarcome cutané et viscéral.

La moitié des chats bénéficient d’une laparotomie exploratrice sur la base des résultats de l’échographie ou en raison de la présence d’un hémopéritoine. La chirurgie consiste en une splénectomie, une lobectomie hépatique ou une entérectomie.

Au final, 81 % des chats sont euthanasiés. Chez les autres, la durée de vie médiane s’élève à soixante-dix-sept jours. Le pronostic apparaît donc pour le moins réservé.

  • (1) W. T. Culp et coll. : « Feline visceral hemangiosarcoma » , JVIM, 2008, vol. 22, n° 1, pp. 148- 152.

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