Vous sentez-vous représenté par les syndicats professionnels ? - La Semaine Vétérinaire n° 1346 du 06/02/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1346 du 06/02/2009

Entre nous

FORUM

J’ai appris à vivre en dehors du syndicat

Jean-Marie Nicol, praticien rural à Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Je n’ai jamais été syndiqué. Pour plusieurs raisons. D’abord, je ne me reconnais pas dans un syndicat corporatiste encadré par l’Ordre. Il y a vingt ou trente ans, c’était cela. Est-ce que ça a changé ? Je n’en sais rien. De toute façon, un syndicat, c’est toujours un peu corporatiste. Ensuite, par le passé, qui disait syndicat pensait affrontement. Ce n’est pas en lançant des invectives que l’on avance.

J’ignore si le dialogue existe aujourd’hui. En fait, j’ai appris à vivre en dehors du syndicat, notamment en raison du manque de visibilité entre lui et le Groupement technique vétérinaire. Qu’ils se regroupent, de toute manière, ce sont les mêmes personnes. Avec la restriction du nombre de cabinets dans le département, cela finira par se faire. Cela dit, il est difficile de fédérer. La profession vétérinaire est par essence individualiste. Je m’interroge de plus en plus sur les générations montantes, qui excluent le “nous” et fantasment sur le métier sans avoir pris conscience du minimum requis. Nous assistons au triomphe de l’individualisme. Dans ce contexte, il faudrait que chacun ait sa place définie par la loi, car vétérinaires canins et vétérinaires ruraux ne font résolument pas le même métier. Nous n’appartenons pas au même monde et n’avons pas la même éthique.

On devrait pouvoir adhérer en trois clics…

Grégory Santaner, praticien canin au Havre (Seine-Maritime).

Cinq associés sur six de notre clinique ont adhéré au SNVEL il y a un an et demi, en vue des futurs changements législatifs. Il faut être cohérent : on ne peut pas critiquer ou vouloir peser sur les décisions sans être syndiqué. Pour moi, les membres du syndicats ont certainement motivés, volontaires et disposent d’un vrai savoir-faire. Le problème, c’est le faire-savoir. Le syndicalisme, c’est à la fois un engagement et des services.

La communication est la première chose à améliorer. Aujourd’hui, les relations avec le syndicat se limitent à une newsletter. Elle arrive de temps en temps et le contenu ne nous apprend rien de nouveau par rapport à ce que nous entendons dans les colloques ou lisons dans la presse spécialisée. Or, nous donner les clés des changements pour notre profession à l’approche de la “directive services”, applicable fin 2009, devrait être le boulot du syndicat. En effet, elle va peser lourd sur nos façons de travailler. Nous savons que les responsables syndicaux bossent, mais les vétérinaires sont demandeurs de précisions et de mises en perspectives, de prospective. Car notre métier va davantage changer au cours des dix prochaines années que durant les cinquante dernières. Le SNVEL a beaucoup à gagner en termes de lisibilité. Un exemple simple : le confrère qui clique sur le bulletin d’inscription de son site Internet tombe sur une page morte, alors que trois clics devraient permettre d’adhérer et qu’il faudrait pouvoir payer sa cotisation en ligne…

Le syndicalisme ne me parle pas du tout

Jean-Christophe Meunier, praticien équin à Houdemont (Meurthe-et-Moselle).

Pour moi, le syndicalisme est une notion complètement abstraite. Cela me passe par-dessus la tête. Je défends plutôt une position individualiste.

J’ai toujours cru que la profession était défendue par l’Ordre. Le problème, c’est que j’ai plutôt le sentiment qu’il met des bâtons dans les roues des vétérinaires.

Le syndicat, c’est une nébuleuse avec des places dorées. On voit qu’il loue des stands et se montre sur le terrain. Je ne cherche pas la polémique, mais je n’ai pas vraiment compris son rôle.

Il faudrait qu’il communique, qu’il explique sa fonction et son intérêt.

Et puis, ce sont toujours les mêmes qui sont élus. Je doute de la représentativité de gens qui sont mes concurrents sur le terrain.

Honnêtement, le syndicalisme ne me parle pas du tout. Dans un pays qui fonctionne sur un mode individualiste et où l’adhésion est facultative, il n’est pas étonnant, d’ailleurs, que sa représentativité soit faible. L’Ordre, lui, a la chance d’être financé par une adhésion obligatoire.

Le syndicat soutient certainement de grandes causes louables, mais il devrait communiquer sur les enjeux qu’il appuie. Personnellement, je préfère adhérer à l’Association vétérinaire équine française.

Cette association défend les intérêts individuels et la profession dans laquelle je travaille. Elle intervient beaucoup en termes de formation dans la filière.

Au moins, c’est concret. Le problème du syndicat, c’est qu’il apporte une réponse généraliste à des univers qui sont totalement différents.

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