La rente viagère libère les personnes âgées de la gestion de leurs finances - La Semaine Vétérinaire n° 1345 du 30/01/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1345 du 30/01/2009

Complément de retraite

Gestion

ENTREPRENDRE

Auteur(s) : Patrick Lelong

Les Français boudent la rente viagère. Cette attitude, paradoxale dans un pays où beaucoup souhaiteraient être rentiers, s’explique certainement par son mode de fonctionnement. Le principe de la rente viagère est de permettre à l’épargnant de bénéficier de revenus jusqu’à son décès. L’une des raisons qui contribuent à la rendre impopulaire est qu’en contrepartie du versement, le capital est aliéné. L’épargnant en perd donc totalement la maîtrise. Mais c’est aussi le principal avantage de cette rente. L’espérance de vie est aujourd’hui de soixante-dix-huit ans pour un homme et de quatre-vingt-cinq ans pour une femme. La rente permet à ceux qui vivent au-delà de continuer à percevoir un revenu. En outre, comme la difficulté à s’occuper de ses finances et le risque d’être victime de vendeurs de produits financiers peu scrupuleux augmentent avec l’âge, les revenus sont ainsi protégés.

La rente viagère s’éteint avec le décès du bénéficiaire. Elle est donc incompatible avec la transmission de patrimoine. Il est toutefois possible d’opter pour une réversion au profit d’une tierce personne, généralement le conjoint. Le taux de cette réversion, choisi dès le départ, varie entre 60 et 100 %, ce qui signifie que le second bénéficiaire perçoit tout ou partie de la rente initiale. Les sommes perçues, appelées arrérages, dépendent essentiellement de deux facteurs. Le premier est le capital qui sert de calcul à la rente. Plus il est important, plus la rente est élevée. Le second est l’âge auquel le versement de la rente débute. Plus le bénéficiaire est âgé, plus la rente est élevée. Concrètement, avec un capital de 150 000 €, le versement d’une rente mensuelle de 400 à 500 € est envisageable à partir de soixante ans, et cela jusqu’au décès du bénéficiaire. Si le versement débute dix ans plus tard, à soixante-dix ans, le montant s’élève alors entre 500 et 600 € en moyenne.

Un compromis peut parfois être adopté entre rente et capital

Certains produits imposent une sortie en rente. C’est le cas de la loi Madelin destinée aux travailleurs non salariés (TNS), du plan épargne retraite populaire (Perp, ouvert à tous) ou encore du dispositif Préfon qui s’adresse aux fonctionnaires et assimilés. Cela s’explique, car il s’agit de produits pour la retraite. Les rentes complètent donc les retraites obligatoires, celle de la Sécurité sociale et les retraites complémentaires par points. En revanche, la sortie en rente reste facultative pour un plan d’épargne en actions (PEA), un Perco (épargne salariale dans le cadre de l’entreprise) ou encore un contrat d’assurance-vie. Il s’agit d’une alternative à la perception du capital. La plupart des épargnants choisissent toutefois la seconde option pour deux raisons. En premier lieu, ils disposent déjà, par ailleurs, de rentes obligatoires et le capital leur permet, par exemple, d’acheter la maison de leurs vieux jours. Leur choix repose en second lieu sur la fiscalité. Les rentes issues d’un Perp ou d’une loi Madelin sont imposées comme une pension de retraite, taxées après un abattement de 10 % au taux marginal du contribuable. Celles issues de l’assurance-vie sont plus légères, surtout pour une perception après soixante-dix ans. Dans ce cas, seulement 30 % de la rente demeurent imposables. Quant aux rentes provenant d’un PEA, ou d’un PEP pour ceux qui en détiennent, elles sont fiscalement favorisées, puisque l’impôt sur le revenu ne s’applique pas s’ils ont été conservés pendant plus de huit ans.

Il existe aussi un compromis entre le capital et la rente. Il s’agit des annuités certaines. Le bénéficiaire décide alors de percevoir une rente temporaire sur une durée limitée (dix ans par exemple). A l’issue de cette période, le reliquat du capital lui est restitué. Il peut également revenir aux bénéficiaires qu’il a désignés.

Par ailleurs, le versement d’une rente viagère s’accompagne de frais (environ 3 % du montant des rentes versées). Quant à sa revalorisation, elle se fait par le biais d’un “taux technique”. Le bénéficiaire a généralement le choix entre un taux zéro et un taux de 2,5 % environ. Le premier offre une rente plus faible au départ, mais plus généreuse au fil des ans. Le second permet de percevoir davantage au début, mais se révèle moins intéressant à la longue. Cela revient à parier sur son espérance de vie…

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