La méthode Alexander permet de trouver “la voie du milieu” - La Semaine Vétérinaire n° 1344 du 23/01/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1344 du 23/01/2009

Chasser les tensions

Gestion

DIRIGER

Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

S’il n’est pas indiqué de soumettre son corps à une trop forte tension, il ne faut pas pour autant tomber dans l’affaissement. Pour trouver “la voie du milieu”, le but est de parvenir à une utilisation consciente des muscles profonds antigravité. La technique Alexander(1) de “rééducation” corporelle peut y contribuer. Trois de ses exercices fondamentaux, simples, efficaces et rapides à réaliser, permettent de chasser le stress inutile. Le premier s’effectue assis au bord d’une chaise ou d’un tabouret dur. Les mains sont posées sur l’avant des cuisses. Le but est alors de tenter de se relever, sans s’aider des mains. Ce simple mouvement occasionne-t-il une gêne ? Suscite-t-il un inconfort respiratoire ? Une fois les réponses apportées, il faut se rasseoir et relâcher sa tension. Est-ce que cela induit une sensation de compression ? Comment est la respiration ? Le dos s’affaisse-t-il vers l’arrière ? Le constat s’impose : ni l’une ni l’autre de ces postures n’est bonne. Il faut donc trouver la voie du milieu. Pour cela, le deuxième exercice a pour but de déterminer la sensation juste, celle qui ne fatigue pas inutilement le corps et offre de surcroît une sensation agréable de détente et de légèreté. Il suffit de s’asseoir comme pour le précédent exercice avant de pencher le buste et la tête en avant, puis de relâcher la tête vers le sol pour détendre les cervicales, les omoplates et le bas du dos, avant de se redresser doucement en déroulant lentement la colonne vertébrale, la tête étant relevée en dernier. Une fois la station assise récupérée, il reste à imaginer que la tête est tirée délicatement vers le haut par un fil et que le torse s’élargit. Les muscles de soutien prennent ainsi le relais dans la posture. Tension ou relâchement disparaissent. La sensation est agréable. C’est la position correcte.

Vers un bon maintien permanent grâce à un entraînement quotidien

L’objectif est de prévenir et de faire disparaître les tensions inutiles dues à l’habitude, qui compromettent les mouvements. Il s’agit donc de diriger consciemment et pas à pas son corps pour bannir toute crispation, en particulier au niveau de la tête, du cou et du dos. Chaque mouvement, même anodin, se fait en toute conscience. Vivre l’instant présent plutôt que de se projeter dans le futur chasse la culture du résultat qui crée de la tension. En d’autres termes, la technique Alexander privilégie le chemin plutôt que le but. Il s’agit d’une pratique de l’attention de chaque instant qui nécessite de s’entraîner dans tous les actes de la vie courante. Y parvenir permet d’évacuer le stress, de renforcer son énergie et de contrôler ses douleurs. Car la douleur est la conscience du corps, un signal qu’il faut savoir écouter. La pratique des exercices fera disparaître l’inconfort au niveau des cervicales, du bas du dos, en particulier lié à une sciatique (sauf s’il s’agit de lésions, bien entendu) et, surtout, empêchera leur retour récurent. Un maintien correct relève le ventre et sollicite les muscles profonds.

Le troisième exercice, celui du bon maintien, est à retenir en priorité. Il s’effectue debout, les pieds nus ou en chaussettes sur un sol de type parquet ou un tapis. Le carrelage et la moquette trop moelleuse sont à bannir. Les bras, placés le long du corps, sont légèrement écartés. Il faut alors prendre conscience de ses jambes, genoux déverrouillés (légèrement fléchis) et de ses pieds qui s’enfoncent dans le sol, alors que ce dernier semble soulever le corps. Une fois la sensation établie, l’attention est portée sur le cou et la tête, puis sur le sommet de celle-ci, avant d’imaginer qu’un fil la relie au ciel et la tire légèrement vers le haut. Une fois la sensation acquise, il reste à adopter une respiration naturelle, sans forcer, en imaginant que le torse gagne en amplitude. Cet “élargissement” est communiqué aux hanches, aux genoux et aux pieds. La sensation induite est celle d’une légèreté qu’il faut s’efforcer de maintenir le plus longtemps possible en faisant quelques pas, lentement. Avec un entraînement régulier de cinq minutes chaque jour, l’inconscient prend le relais et la “bonne position” est adoptée naturellement. La démarche devient plus élégante et la posture induit légèreté et énergie tranquille.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1343 du 16/1/2009 en page 42.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr