Les vétérinaires de Gironde réfléchissent à leur avenir - La Semaine Vétérinaire n° 1340 du 19/12/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1340 du 19/12/2008

Débat à Bordeaux. 50 praticiens réunis le 4 décembre

Actualité

Auteur(s) : François Decazes

Conseilleriez-vous à vos enfants de devenir vétérinaire ? » Plus de cinquante praticiens se sont réunis à Bordeaux autour de ce thème, le 4 décembre dernier, à l’initiative du syndicat départemental de la Gironde. Préparée et animée par Franck Crouzet, la soirée consistait à débattre de ce que pourrait être l’avenir proche de l’exercice sans a priori et en faisant abstraction de toutes les règles et contraintes actuelles. Quatre “grands témoins” avaient confronté au préalable leur vision des atouts et des faiblesses de la profession vétérinaire et de ses partenaires économiques, afin de répondre au mieux aux questions des participants. Ainsi, Pierre Fournier, praticien à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), a exposé sa démarche d’optimisation et de développement de sa structure professionnelle. Jacques Bonin, directeur commercial “animaux de compagnie” chez Merial, a fait part de son expérience et de sa vision de l’évolution du marché du médicament vétérinaire dans différents pays. Fabrice Crépin, directeur marketing international vétérinaire chez Royal Canin, a éclairé le débat sur la place actuelle et l’évolution du pet food dans l’économie des entreprises vétérinaires. Marc Boulet, représentant d’Alcyon, a évoqué les enjeux du secteur de la distribution du médicament.

La profession vétérinaire serait-elle à un tournant de son histoire ?

Déréglementation, publicité, suppression de l’unicité du lieu d’exercice, ouverture des entreprises vétérinaires à des fonds d’investissements extérieurs, délégation des actes, crise, vente par Internet, etc. : autant de points d’interrogation soulevés par les participants qui ont mesuré l’ampleur des enjeux de ce qui pourrait rapidement constituer un réel “tournant” dans l’histoire de la profession vétérinaire.

Des sondages instantanés (voir encadré), réalisés à l’aide de boîtiers électroniques, ont permis de mesurer l’inquiétude et les questionnements des praticiens quant à leur avenir et celui de leur exercice. Les démographies comparées des animaux de compagnie et des vétérinaires ont été identifiées par une large majorité des participants comme une menace. Seuls quelques-uns y voient une opportunité de chercher des solutions nouvelles. « Qu’allons-nous proposer aux deux à trois mille futurs consœurs et confrères qui arriveront sur le marché dans les dix ans ? », se sont interrogés les participants. Des associations ? Une concurrence acharnée ? Un marché en stagnation, voire en régression, partagé par un plus grand nombre de vétérinaires exige d’augmenter l’offre de services et le panier moyen de chaque client, ont estimé de concert les quatre grands témoins de cette réunion.

Interrogés sur « le choix stratégique le plus porteur d’avenir », une large majorité des praticiens se sont prononcés pour « des généralistes et des spécialistes en réseau ». Cependant, certains ont émis des réserves sur la pertinence de faire évoluer le système actuel de référés vers l’intégration d’intérêts financiers dans le fonctionnement des réseaux de compétences. Ils soulignent en effet un risque de positions dominantes et d’entente sur les prix défavorables aux praticiens extérieurs au réseau et, au final, un système néfaste pour les consommateurs, qui n’auraient pas de liberté de choix pour les soins de leurs animaux.

  • Retrouvez sur WK-Vet.fr (“Semaine Vétérinaire”, puis “Compléments d’articles”) d’autres remarques émises lors de cette réunion.

Sondages

• « Encourageriez-vous vos enfants à devenir vétérinaire ? » : non pour 26 praticiens, oui pour 19.

• « Un vétérinaire est-il d’abord médecin, chef d’entreprise ou les deux ? » : pour 42 vétérinaires sur 51, il est les deux à la fois.

• « Quelle tranche de revenus vous paraîtrait légitime pour un vétérinaire travaillant à temps plein : un BNC annuel compris entre 0 et 30 000 €, 30 000 et 50 000 €, 50 000 et 60 000 €, 60 000 et 80 000 € ou supérieur à 80 000 € ? » : les cinq propositions recueillent respectivement 0, 3, 10, 14 et 13 voix. Aujourd’hui, la moyenne de la profession se situe à 50 000 €, celle des médecins généralistes à 76 000 € et celle des dentistes à 80 000 €.

F. D.
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