Changer de croyances profondes pour aller vers le mieux-être - La Semaine Vétérinaire n° 1340 du 19/12/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1340 du 19/12/2008

Thérapie comportementale et cognitive

Gestion

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Notre cerveau est capable de tout, de nous rendre malheureux ou heureux, sans que ce sentiment ait un véritable lien avec la réalité. Or notre comportement reste affecté par nos croyances profondes, notre intime conviction, responsable de nos préjugés et source de troubles émotionnels. Il s’agit le plus souvent d’événements qui se sont déroulés durant l’enfance ou l’adolescence (parents violents ou trop exigeants, maladie grave, divorce, etc.). Il existe de bonnes et de mauvaises croyances profondes. C’est bien entendu sur les secondes qu’il faut agir. Elles peuvent s’appliquer à nous-mêmes (« je ne réussis jamais les concours »), aux autres (« on ne m’aime pas ») ou à tous (« il n’y a rien à attendre de l’humanité »).

Les thérapies comportementales et cognitives prennent en compte ces expériences passées pour comprendre la façon dont elles affectent le présent. En effet, les mauvaises croyances profondes se traduisent par des attitudes sans nuance, globales et absolues : « Je suis nul », « je suis incapable d’apprendre une langue étrangère ». Ces pensées engendrent des automatismes qui empoisonnent la vie par la mise en place de schémas d’évitement ou d’échec dès qu’une situation dérangeante se présente.

Retraiter les données négatives pour s’en débarrasser

Quand les croyances profondes causent un préjudice et empêchent d’être heureux, il faut les rechercher, les identifier et s’en débarrasser. Une méthode consiste à noter par écrit les événements qui déclenchent une émotion négative avant de s’interroger sur la réaction suscitée et la signification attribuée à cette situation jusqu’à l’apparition de la croyance profonde.

Par exemple, une personne qui échoue à un entretien d’embauche peut se dire que ce n’est pas la première fois, que c’est toujours la même chose… Pour elle, cela peut signifier qu’elle n’intéressera jamais un employeur, qu’elle ne vaut rien (croyance profonde). Partant du principe que le comportement reflète la croyance, la nécessité de se débarrasser de ces automatismes apparaît clairement. Les mettre en lumière leur redonne leur subjectivité. Il reste ensuite à les combattre. Par exemple, si un échec fait ressortir une croyance profonde (« je ne réussis rien »), il faut s’efforcer de se remémorer ses réussites. Cet exercice peut prendre du temps, car la tendance naturelle est plutôt de conforter les croyances profondes, c’est-à-dire de ne jamais rien remettre en cause. Pourtant, chacun peut trouver un ou plusieurs éléments de réussite. Il faut alors les visualiser l’un après l’autre et se dire : « Je réussis certaines choses. » Il faut associer la parole à l’image de la réussite et demeurer ainsi quelques instants en respirant amplement et calmement, en gardant à l’esprit l’image de cette réussite.

Substituer des situations anciennes par des nouvelles

Le processus sera le même dans le cadre d’une relation amoureuse. Face à un échec, la croyance profonde peut nous amener à renoncer à toute rencontre. Celui qui pense « personne ne m’aime, personne ne m’a jamais aimé » court droit à l’échec. Une fois encore, il faut “recadrer” pour aboutir à l’idée que certaines personnes nous aiment. Cette façon de retraiter les données, de leur enlever leur aspect global néfaste permet de s’en débarrasser. La clé de la réussite consiste à remplacer des situations anciennes par des nouvelles. Cette substitution est possible quand un élément considéré comme insurmontable auparavant ne l’est plus dès lors qu’il a été identifié et recadré selon une expérience de la vie qui s’est enrichie au fil des ans.

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