Primates et nouveaux animaux de compagnie s'invitent à l'ENVL le temps d'une soirée

L'homme partage 99 % de ses gènes avec les grands singes (chimpanzés, bonobos ou gorilles), chez lesquels il retrouve la plupart de ses comportements à l'état primaire. Les singes transmettent leurs connaissances par imitation du groupe, utilisent des outils, ont une certaine conscience d'eux-mêmes et peuvent effectuer des additions. Lors de conservation en zoo, diverses solutions aux troubles du comportement sont recherchées, comme l'enrichissement du milieu, les sorties en extérieur ou le training, qui consiste à renforcer positivement certains gestes, pour faciliter les soins chez l'animal. Ces informations ont notamment été développées par Marie-Claude Bomsel lors d'une soirée organisée pour les élèves de l'école de Lyon par l'association Yaboumba Junior, le 26 novembre dernier. La médiatique directrice et vétérinaire de la ménagerie du Jardin des Plantes, à Paris, a également abordé la disparition des grands singes, les principes de conservation des espèces, en zoo et en milieu naturel, ainsi que l'intelligence chez les primates.

Norin Chai, vétérinaire au même endroit et président fondateur de l'association Yaboumba, dont la mission est d'étudier la faune sauvage en milieu captif et naturel, de diffuser des connaissances scientifiques et de soutenir des projets de conservation et de développement, a présenté le traitement d'un abcès rétro-péritonéal par omentalisation chez un orang-outan⁽¹⁾. Il a également traité des “grands classiques” de la dermatologie chez les nouveaux animaux de compagnie, comme l'alopécie bilatérale des flancs non prurigineuse chez le cobaye qui signe la présence d'un kyste ovarien, la gale psoroptique chez le lapin domestique qui se traduit par une inflammation du conduit auditif associée à un prurit intense, l'hyperadénocorticisme ou l'hyperœstrogénisme chez la furette qui présente une alopécie symétrique bilatérale non prurigineuse avec un œdème vulvaire, ou encore l'infection par Aspergillus chez les oiseaux immunodéprimés.

• (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1317 du 30/5/2008 en page 58.