Trois laboratoires font campagne commune contre la douleur arthrosique

Sous l’égide du Syndicat de l’industrie du médicament vétérinaire (SIMV), trois laboratoires pharmaceutiques concurrents – Bœhringer Ingelheim, Merial et Pfizer – développent une campagne commune en faveur du dépistage et de la prise en charge de la douleur arthrosique canine : le plan national Panda. En effet, la France reste le pays européen où cette affection est à la fois la moins souvent diagnostiquée par les vétérinaires et, même quand elle l’est, la moins souvent traitée.

Ces industriels ont ainsi confié à quelques enseignants des écoles vétérinaires le soin de préparer des outils destinés à faciliter le dépistage, le diagnostic, la prise en charge et le suivi de la douleur arthrosique. Quatre fiches ont ainsi été préparées et sont disponibles par bloc de vingt-cinq feuillets à compléter.

Ces outils pratiques facilitent la mise en œuvre des dix-huit recommandations techniques élaborées l’an dernier par un groupe multidisciplinaire de trois enseignants et trois praticiens : le guide Panda (plan national contre la douleur arthrosique canine).

Ainsi, les recommandations n° 2 et 3 de ce guide préconisent, d’une part, « un dépistage systématique, une fois par an au minimum, selon les facteurs de risque (surpoids, âge, antécédents, etc.) » et, d’autre part, la « connaissance de la sémiologie et la mise en œuvre des techniques d’examen de l’appareil locomoteur comme élément du diagnostic de la douleur arthrosique ». Les deux fiches de dépistage et d’examen répondent à cet objectif.

Pour dépister cette douleur dans les examens annuels, notamment les consultations vaccinales, une fiche décrit les étapes essentielles de l’examen de l’appareil locomoteur qui, en quelques secondes, permettent au praticien de révéler une douleur arthrosique “silencieuse”. Son format permet de l’insérer dans le carnet de vaccination. L’examen orthopédique approfondi fait l’objet d’une fiche détaillée de quatre pages (format A4). La démarche proposée dans cette fiche est progressive. Elle permet de ne négliger aucune information d’importance dans la sémiologie d’un membre boiteux ou douloureux.

La recommandation n° 11 du guide détaille le suivi à réaliser en termes de calendrier et de paramètres. Le bloc de fiches de suivi facilite sa mise en place.

Pour améliorer l’observance des traitements, les recommandations n° 14, 15 et 16 conseillent qu’une fiche d’informations soit rédigée et remise au propriétaire pour lui expliquer l’efficacité et les risques des traitements analgésiques et l’inciter à noter les signes d’amélioration chez son animal et les éventuels effets secondaires.

La fiche d’information et de suivi à remettre au propriétaire répond à cet objectif.

En outre, les laboratoires se sont aussi lancés dans une campagne de sensibilisation des journalistes de médias grand public dans l’espoir que cette information soit ensuite relayée auprès des propriétaires de chiens.

Deux autres projets de ce type sont en préparation, l’un sur la douleur bovine, le second sur la vaccination des bovins (hors des maladies réglementées).