Célia et Guillaume rencontrent les gauchos, qui murmurent à l’oreille des chevaux - La Semaine Vétérinaire n° 1336 du 21/11/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1336 du 21/11/2008

Carnet de voyage en Argentine

Éclairage

INTERNATIONAL

Après la Nouvelle-Zélande et ses élevages de cervidés, le couple de globbe-trotters découvre la pampa et ses éleveurs, tous cavaliers émérites, qui ont développé un rodéo destiné à tester leur agilité à cheval.

En survolant le Pacifique, Célia et Guillaume Keravec ont expérimenté leur premier voyage dans le temps, en arrivant à Santiago trois heures avant leur départ d’Aukland ! Leur journée de quarante heures les plonge directement dans un tout autre univers. Difficile de passer à l’espagnol après six mois d’anglais. Difficile aussi de s’accoutumer aux horaires latins : la sacro-sainte sieste vide les rues de 13 h à 17 h et leurs estomacs se plaignent en attendant le souper de 22 h. Après trois jours d’acclimatation à Santiago, ils descendent en Patagonie chilienne et argentine, puis remontent le long des Andes vers la Pampa, pays des gauchos.

Accueillis dans la finca La Norita, ils découvrent petit à petit ce monde particulier, et en une semaine près de San Rafael, ils en apprécient toute la diversité. Ignacio Berhangaray et son fils Agustin, d’origine basque, dirigent une “petite” propriété de 250 ha. Profitant d’un astucieux système d’irrigation datant de l’empire Inca, la terre sur ces contreforts des Andes est fertile et supporte largement leurs quatre cents vaches allaitantes. Le travail quotidien du couple consiste à élargir leur zone de pâture de luzerne et, en parcourant l’exploitation à cheval, à réparer les immenses clôtures endommagées.

Dans cette exploitation privilégiée, à l’alimentation plus riche, Ignacio n’élève que les mères et leurs jeunes veaux. Au sevrage, ces derniers sont transférés dans les immenses territoires de la pampa sèche. Ces terres de broussailles nourrissent difficilement une vache pour 15 ha, et ces bêtes, qui voient rarement le vétérinaire, se doivent d’être particulièrement rustiques.

La politique de l’Etat argentin mécontente les éleveurs

Le soir, attablé autour d’une gigantesque pièce de viande grillée (les Argentins consomment en moyenne plus de 250 g de viande par jour…), le couple discute des manifestations agricoles qui secouent actuellement le campo. Comme l’Etat limite les exportations et maintient un prix de la viande bas pour que chaque Argentin y ait accès, cela provoque le mécontentement des éleveurs.

Le week-end venu, ils accompagnent les veaux sevrés à 200 km de là, dans leur estancia de La Carmelita. Le changement de décor est frappant. Perdus au milieu de 17 000 ha de sable et de buissons épineux, les jeunes veaux devront apprendre à quitter les quatre points d’eau pour aller chercher leur maigre nourriture. Mais le monde gaucho, ce n’est pas que le travail et, à cette occasion, Célia et Guillaume découvrent un peu plus cet univers à part entière. Leurs hôtes les initient ainsi à la tradition du mate, une boisson amère partagée entre tous, et leur apprennent à jouer à la taba, gros osselet qui doit être lancé de manière particulière, et leur préparent un énorme locro, une sorte de cassoulet argentin cuit au feu de bois.

Tous cavaliers émérites, les gauchos ont aussi développé un rodéo original particulier qui teste leur agilité à cheval. Ici, il ne s’agit pas de monter sur un animal sauvage, mais de manipuler un taurillon dans une arène : deux cavaliers doivent l’immobiliser contre la rambarde à des endroits précis.

Un dressage qui imite le comportement hiérarchique

Le dimanche, au cours d’une fête gaucho, le couple assiste au dressage des chevaux par la méthode non violente. Cette technique, inspirée des traditions indiennes, consiste à approcher les jeunes chevaux en imitant leurs propres comportements hiérarchiques. Ainsi, Ariel, le dresseur, ne regarde jamais le cheval de face et utilise plutôt un regard en coin, comme le font les chevaux méfiants. Petit à petit, en leur murmurant à l’oreille et en attendant d’eux les divers signaux qui l’autoriseront à aller plus loin, il arrive à leur monter sur le dos, puis à leur faire accepter la selle, et même, quand le cheval est confiant, à le coucher sur le dos. Le tout en moins de deux heures : impressionnant !

Ariel, aussi épuisé que le cheval après cette épreuve mentale, rejoint Célia et Guillaume le sourire aux lèvres, pour partager un bon asado, le barbecue gaucho, et mérite bien un verre de bon vin argentin.

De leur côté, il est temps de reprendre la route vers les hauteurs des Andes, à la recherche des éleveurs de lamas…

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