La pathologie équine et aviaire s’invite en Bourgogne

La 23^e édition de la Journée du Groupement technique vétérinaire (GTV) de Bourgogne a rassemblé plus d’une centaine de participants. Elle s’est tenue pour la première fois en Côte-d’Or, à Pouilly-en-Auxois, le 16 octobre dernier. Les problèmes soulevés par la fièvre catarrhale ovine n’ont pas fait perdre de vue au GTV de Bourgogne son objectif principal : la formation des vétérinaires.

La nouveauté, cette année, était la possibilité pour les praticiens de suivre des conférences destinées à se « rafraîchir la mémoire » sur des sujets peu habituels dans leur pratique courante. Ainsi, l’intérêt d’une prescription raisonnée de l’autopsie, pour diagnostiquer rapidement les principales maladies des volailles et des lapins en élevage fermier, a été âprement discuté par un auditoire nombreux. De même, un atelier consacré à l’équine a permis de traiter des différents instruments utilisables en dentisterie, puis Denis Dugardin, praticien équin à Lisieux (Calvados), est venu partager son expérience avec ses confrères concernant les affections de la jument autour du poulinage. L’intérêt pour les cas pratiques et l’atelier aviaire a été tel que les organisateurs pensent réitérer l’expérience l’année prochaine.

Pour la deuxième année consécutive, l’atelier principal était consacré au veau, un thème au cœur des préoccupations des praticiens dans cette région allaitante. Il a permis d’aborder la gestion des facteurs de risque en pathologie respiratoire, digestive et en alimentation. Par ailleurs, l’atelier canine a montré que la radiographie, malgré ses limites, est encore un examen de choix, à la fois diagnostique et parfois pronostique, sous forme de cas pratiques et d’échanges interactifs. Delphine Rault, diplômée en imagerie médicale, a rappelé que la radiographie n’était pas à négliger pour d’autres examens complémentaires, ce qui est de plus en plus souvent le cas aujourd’hui. C’est généralement l’insuffisance d’interprétation qui est à l’origine d’erreurs diagnostiques.

Après les conférences, une visite de l’unité de recherche en animaux d’élevage (Uranie) de l’Etablissement national d’enseignement supérieur agronomique de Dijon (Enesad) était organisée. Ses recherches sur la digestion des chevaux de sport en endurance ont suscité un grand intérêt. Une soirée de prestige au château de Sainte-Sabine a mis fin de façon conviviale à cette enrichissante journée.