Gérard Larcher, à Lyon déjà…

Je pense sincèrement que le sieur Larcher est resté vétérinaire, même si l’ensemble de son activité peut en faire douter certains. Il avait une devise durant sa scolarité à Lyon : « Je ne veux pas être un véto au rabais. » Il passait l’essentiel de son temps à travailler, tout en restant disponible pour un commentaire, un renseignement… ou l’imitation d’un prof. Comme lui, j’habitais dans un foyer tenu par des religieux, montée des Carmes Déchaussées, au-dessus de la gare Saint-Paul. Un environnement plutôt austère, même si les quelques vétos locataires de l’endroit y mettaient parfois un peu d’ambiance. Lors de son élection à la présidence du cercle Bourgelat, il m’a demandé d’être vice-président, en charge des “affaires intérieures”, Yves Legay prenant la responsabilité de “l’extérieur”. C’était l’année du bicentenaire de l’école et le secrétaire d’Etat à l’Agriculture, Bernard Pons, nous a honorés de sa présence le jour de l’anniversaire. Ça grognait depuis plusieurs années à Lyon. Le chantier de la nouvelle école ne débutait pas. Ce jour-là, dans l’amphithéâtre d’honneur, Gérard-Philippe (il s’était octroyé un second prénom) Larcher a pris la parole en sa qualité de représentant des élèves. Ceux qui ne le connaissaient pas sous cet aspect de tribun et tous ses “supporters” ont alors perçu ses capacités dans le domaine de la communication politique et constaté qu’il avait la carrure pour aller loin. En attendant le cheminement qui allait être le sien dans le dédale des couloirs officiels, il est sorti major de sa promotion en 1973.

• Notre confrère réagit au sondage sur l’accession de Gérard Larcher à la présidence du Sénat, commenté dans La Semaine Vétérinaire n° 1332 du 24/10/2008 en page 10.