Agro/véto : vers un établissement unique à l’horizon 2010

A l’école vétérinaire de Nantes comme à l’Enitiaa (Ecole nationale d’ingénieurs des techniques des industries agricoles et alimentaires), les grandes manœuvres commencent. Les 10 et 24 octobre, des groupes de travail se sont réunis pour peaufiner le projet de grande école vétérinaire et de l’alimentation, à Nantes. « Il s’agit de présenter un projet commun aux deux conseils d’administration en juin prochain », indique Pierre Saï, directeur de l’ENVN, chargé par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche de piloter cette fusion. Selon le calendrier fixé, ce rapprochement devra être opérationnel au 1^er janvier 2010, après la publication du décret officialisant une union qui doit rendre l’enseignement supérieur et la recherche « plus lisibles et plus compétitifs ». D’ici là, tout est à faire. Si « aucune activité ne disparaîtra », assure Pierre Saï, il s’agit de voir comment la complémentarité des deux établissements pourra s’imbriquer. Car, « que ce soit sur des questions de production animale, de sécurité alimentaire, de transformation, de santé humaine ou d’alimentation, vétérinaires et ingénieurs se croisent en permanence sur chaque chaînon de la filière ».

« Nous avons des préoccupations communes en matière d’alimentation »

L’expérience de l’un – par exemple les interventions de l’école vétérinaire sur les crises sanitaires – devrait enrichir les cursus et les programmes de recherche de l’autre, et inversement. Un certain nombre d’économies d’échelle seront réalisées en supprimant les redondances. De nouveaux services et programmes de recherches transversaux pourraient ainsi voir le jour. « Nous avons des préoccupations communes en matière d’alimentation. L’un des enjeux de ce nouvel établissement est aussi de conserver les acquis vis-à-vis du monde professionnel et d’offrir une approche globale du fait alimentaire », ajoute Jean-Marc Vallauri, directeur de l’Enitiaa, qui cherchait depuis quelque temps un rapprochement avec une entité similaire de manière à atteindre une taille critique au niveau européen. Si les deux sites seront maintenus en place “physiquement”, la future grande école vétérinaire et de l’alimentation parlera d’une seule et même voix pour mieux rayonner à l’international. Un message à faire passer à la fois aux étudiants et aux professionnels.