La FRGDS préconise la vaccination des troupeaux bourguignons contre la diarrhée virale bovine

La Fédération régionale des groupements de défense sanitaire (FRGDS) de Bourgogne a organisé, le 24 septembre dernier à Dijon, une journée technique sur le thème de la diarrhée virale bovine (BVD), présidée par Alain Escurat, à la tête du Groupement de défense sanitaire (GDS) de la Nièvre. La centaine de participants, dont 75 % étaient des membres de GDS et 25 % des représentants de laboratoires, ont apprécié la qualité des communications qui défendaient une approche vaccinale de la maladie. La Bourgogne est constituée de gros élevages, majoritairement ouverts, qui ont de nombreux contacts de voisinage. Le pâturage suscite plus de la moitié des contacts directs. La mise en commun de matériels, les mouvements d’animaux, le passage d’intervenants extérieurs et l’épandage augmentent les risques d’apparition de l’affection dans le bassin charolais, car les contaminations environnementales ne peuvent être maîtrisées de façon fiable et sûre. Dans cette région de troupeaux allaitants, les élevages sont à la fois récepteurs et sources d’un risque potentiel. Le virus circulerait dans les deux tiers d’entre eux.

La prévention vaccinale met en jeu un réel partenariat entre éleveurs et vétérinaires

Plutôt que de préconiser l’éradication de la maladie, une solution coûteuse, aléatoire et longue, la FRGDS conseille de « vivre avec », en limitant les conséquences grâce à la vaccination des femelles mises à la reproduction (génisses et vaches en totalité). Cette démarche souple, simple et efficace même si l’élevage voisin ne vaccine pas, permettrait une réduction des symptômes et une limitation de la circulation virale (le facteur limitant reste la diversité des souches de BVD). Or de nombreux éleveurs ne vaccinent pas, car ils n’ont plus de problèmes avec la maladie ou s’abstiennent en raison du coût et des préoccupations sanitaires (fièvre catarrhale notamment).

La prévention de la BVD grâce à la vaccination et sa gestion sur le long terme mettent donc en jeu un réel partenariat entre expoitants et vétérinaires. A ce titre, les GDS souhaitent que les praticiens incitent les éleveurs à vacciner, surtout ceux qui n’ont pas été confrontés à l’affection, car le danger est présent dans la région et les conséquences sont importantes. Etienne Petit, directeur de la FRGDS, précise toutefois que « le but de cette conférence n’est pas de faire du prosélytisme, mais d’expliquer les raisons de cette approche ».