Les troubles digestifs continuent de faire la une de l’actualité en pathologie aviaire - La Semaine Vétérinaire n° 1330 du 10/10/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1330 du 10/10/2008

Space 2008. Maladies des volailles

Actualité

Auteur(s) : Catherine Bertin-Cavarait

Au Space, le rendez-vous incontournable des acteurs des filières volailles a lieu le mercredi. Ce jour-là, le groupe français de l’Association mondiale vétérinaire d’aviculture organise en effet les « actualités en pathologie aviaire », avec le concours de la revue Filières avicoles. Le poultry enteritis mortality syndrom (PEMS) des dindonneaux fait toujours la une des programmes. Le 10 septembre, à l’occasion de la dernière édition du Salon des productions animales, le passionné et passionnant professeur Jean-Pierre Vaillancourt, de la faculté de médecine de l’université de Montréal, a partagé son expérience de praticien de terrain et de chercheur sur ce sujet. Après avoir dressé un panorama des connaissances diagnostiques relatives à ce syndrome de malabsorption-maldigestion (voir schéma), il a décrit les solutions américaines et leurs résultats.

Les effets du renforcement des mesures de biosécurité, les raisons d’une lutte accrue contre les ténébrions et les vecteurs mécaniques, comme les animaux de compagnie, ainsi que l’impact de la localisation du bac d’équarrissage, ont été présentés. Garder le contrôle de la litière est essentiel, de même que stimuler la consommation alimentaire des oiseaux, maintenir la qualité de l’eau de boisson et gérer les infestations coccidiennes. En raison de l’impact économique de la maladie, la diminution du nombre d’élevages américains de dindes a été drastique. Parallèlement, la gestion des exploitations a évolué vers le tout plein-tout vide, avec parfois une spécialisation dans l’élevage des dindonneaux de la naissance à six semaines.

Le retour d’Eimeria numidae est à l’affiche des élevages de pintades

Les participants se sont également penchés sur l’évolution de l’infestation des pintades par les coccidies depuis l’arrêt des coccidiostatiques, en 2002. Jean-Michel Repérant, chercheur à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) de Ploufragan, a présenté un suivi réalisé dans quinze élevages l’an passé. Les prélèvements de fientes réalisés de façon hebdomadaire, de la troisième à la septième semaine d’élevage, montrent une contamination précoce et une forte pression coccidienne dans les lots suivis. Eimeria grenieri (Eg) et Eimeria numidae (En) sont dépistés dès la troisième semaine, avec un taux plus élevé pour la première. En raison du jeune âge des pintades, Jean-Michel Repérant suspecte le matériel d’élevage (abreuvoirs, mangeoires) d’être la source de l’infestation des oiseaux. Les suivis ne mettent en évidence aucune cinétique d’excrétion particulière, ni de liens entre les cinétiques et les symptômes observés, d’où la difficulté d’indiquer une période propice de traitement et l’impossibilité d’établir un diagnostic à partir des excrétions.

Une étude menée en 2002 n’a pas détecté la présence d’En, mais a démontré la réelle pathogénicité d’Eg, d’où les questions relatives à la pathogénicité d’En, à l’interaction entre les deux espèces de coccidies et à leur sensibilité aux anticoccidiens.

Enterococcus cecorum est de plus en plus souvent identifié lors de boiteries

L’implication d’Enterococcus cecorum dans les boiteries des poulets de chair, en particulier ceux à croissance rapide, signalée en 2002, a également fait l’objet de débats. « Depuis deux ans, nous l’identifions de plus en plus fréquemment, a indiqué Jean Léorat, vétérinaire chez Selvet Conseil. Les ténosynovites et les spondylites apparaissent dès la deuxième semaine, voire la quatrième, au sein d’un lot marqué par une hétérogénéité supérieure à 1 %. » Pour sa part, Jean Le Guennec, directeur du laboratoire Labo-farm de Loudéac (Côtes-d’Armor), a fait partager aux spécialistes avicoles ses astuces en matière de diagnostic nécropsique et bactériologique. « Une péricardite sans exsudat, observée dans 100 % des cas, est caractéristique. Il faut bien presser au niveau de l’articulation tibio-fémorale pour voir la synovie laiteuse. Les autopsies doivent être propres et réalisées au chalumeau et les prélèvements sont à effectuer avec des écouvillons très fins. » La ténosynovite est observée dans 80 % des cas. La question de la voie d’infection du germe n’a pas encore de réponse.

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