Que retenez-vous de votre premier job d’été dans le domaine vétérinaire ?

La découverte des poussées d’adrénaline

L’heure du bilan est déjà arrivée ! Cette première expérience était passionnante, elle est donc passée très vite, même si, durant ce mois d’août, de nombreuses journées ont été éprouvantes. La fièvre catarrhale ovine qui a touché de plein fouet l’Auvergne explique sans doute cette situation. J’ai beaucoup appris et vu dans le secteur rural, à mon grand plaisir. J’ai eu l’occasion d’accompagner les vétérinaires en visites. Les conseils demandés par les éleveurs au comptoir sont également formateurs. Du côté de la canine, je reste surtout marqué par les actes chirurgicaux : ovario-hystérectomies, amputations, accidents, etc. J’ai découvert les poussées d’adrénaline lors des interventions d’urgence, par exemple quand nous avons dû rechercher l’artère responsable d’une hémorragie chez un chien de chasse “abîmé” par un sanglier. J’ai aussi appris beaucoup du métier d’auxiliaire. Comme je le craignais, mon manque de pratique m’a d’abord rendu assez maladroit et trop peu efficace à mon goût. Heureusement, les habitudes s’acquièrent vite. Je me suis concentré pour ne pas commettre les mêmes erreurs deux fois. Cette formation a donc été assez conforme à ce que j’imaginais, même si j’aurais aimé apprendre encore davantage des auxiliaires, malheureusement occupées par l’organisation de la vaccination contre la fièvre catarrhale. Cette expérience est à réitérer dès que possible. Grâce aux conditions réunies à mon intention par l’équipe, cela n’a été que du bonheur.

Le rôle central de l’auxiliaire

Ça y est ! Je sais replacer une perfusion, pratiquer une injection, apprivoiser le Reflotron, repérer les clients récalcitrants, effectuer la contention d’un chat peu coopératif, caresser le propriétaire et son animal dans le sens du poil, conseiller le type de croquettes qui convient le mieux à la petite merveille… et les commander. Ce job d’un mois et demi m’a beaucoup appris sur le rôle essentiel de l’auxiliaire au sein de la clinique et l’importance de sa relation avec le vétérinaire. Elle coordonne les contacts avec les clients, facilite le travail du praticien et a la responsabilité du bon fonctionnement général de la clinique. En outre, j’ai pu assister les vétérinaires lors des opérations, étudier les techniques utilisées, différentes selon chacun, etc. Tous se sont montrés pédagogues, répondant gentiment et précisément à mes nombreuses questions, ce qui m’a permis de faire le lien entre la théorie enseignée à l’école et la pratique en clinique. Certains événements resteront dans ma mémoire, comme la recherche d’un lapin fugueur ayant trouvé refuge sous une voiture deux minutes avant de passer en consultation ou encore le jet échappé des glandes anales d’un adorable chat, parti tout droit dans les cheveux du vétérinaire…

Ce métier se révèle parfois “sportif”, mais cette première expérience a confirmé ma volonté d’exercer en canine. Elle a donc été positive et je la renouvellerai jusqu’à ce que j’aie les capacités d’assurer mes premières gardes.

Une valorisation de l’idée que je me faisais de la clinique canine

Que faire au mois d’août en région parisienne ? Rien de tel qu’un job d’auxiliaire pendant trois semaines pour occuper son temps et oublier la météo morose. Grâce à cette première expérience professionnelle, j’ai enfin une bonne vision de la journée type du vétérinaire canin et de l’organisation de la clinique.

Grâce au caractère pédagogue du praticien qui m’a accueillie, j’ai pu poser de nombreuses questions. A chaque fois qu’il le pouvait, il m’a expliqué ses diagnostics, les résultats des tests ou des radiographies. L’utilisation du Vet Test n’a d’ailleurs plus de secrets pour moi !

Et je suis devenue particulièrement à l’aise au téléphone et à l’accueil. Rapidement, il m’a confié quelques responsabilités, par exemple la vérification régulière de l’état des animaux hospitalisés, la prise de température, le renouvellement des bouillottes, la réalisation des petits soins et la contention d’un chat sauvage avec une serviette… ce qu’attend une jeune étudiante vétérinaire avec impatience depuis de longues années !

L’équipe, composée du praticien et d’une auxiliaire le matin, m’a chaleureusement reçue dans la structure et m’a offert une expérience exceptionnelle qui m’aidera beaucoup dans mon futur choix d’orientation, grâce aux nouvelles connaissances acquises et à la valorisation de l’idée que j’avais de la clinique canine. L’exercice ne consiste pas seulement à rester dans un bureau à longueur de journée pour voir défiler les chiens, les chats, etc.

Il implique aussi une vraie relation d’échange avec la clientèle et son accompagnement durant toutes les étapes de la vie de l’animal. A l’issue de ces trois semaines, mon employeur a proposé de me contacter ultérieurement pour renouveler l’expérience l’été prochain. Une proposition que j’ai acceptée avec joie.