Les augmentations de salaire sont restées modestes cette année dans les cliniques - La Semaine Vétérinaire n° 1328 du 26/09/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1328 du 26/09/2008

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Marine Neveux

Au sein des cliniques vétérinaires, près de la moitié des augmentations de salaires n’atteignent pas 1 %.C’est ce qui ressort d’un récent sondage proposé aux confrères et aux consœurs, mis en ligne sur le site WK-Vet. Ce sujet est d’importance à l’heure où la profession ose parler d’exercice et de rentabilité(1), sans tabou, même si tout n’est pas une histoire d’argent, puisqu’entre aussi en ligne de compte le ressenti du vétérinaire par rapport à son travail.

Du côté de l’employeur, les augmentations sont soumises à la contrainte de coller aux réalités économiques de la structure (investir dans les équipements et le matériel technique, assumer les charges, etc.), tout en essayant, en parallèle, de récompenser les meilleures recrues, de valoriser l’acquisition d’une compétence chez l’un des salariés, etc. Mais des salariés témoignent de leur déception : « J’ai obtenu moins de 1 %, et encore, avec des zéros après la virgule… », constate l’un, voire « rien du tout », annonce un autre. Une piètre reconnaissance du travail accompli, mais d’autres facteurs majeurs entrent en ligne de compte. En effet, la rémunération n’est pas uniquement le salaire, et certains avantages annexes peuvent représenter un gain non négligeable, sans pour autant se solder par un chiffre plus élevé en bas de la feuille de paye.

La valeur du point conventionnel, de son côté, a une incidence directe sur le calcul des salaires minimaux établis dans les deux conventions collectives de la profession (celle du personnel salarié des cliniques vétérinaires et celle des vétérinaires salariés). Il est de 13,15 € depuis juillet dernier. La revalorisation de ce point a représenté 2,09 % en un an. Mais ce ne sont que des minima, et autant il est fait obligation à l’employeur de faire évoluer les salaires selon la valeur du point lorsqu’ils sont inférieurs à ce seuil, autant les augmentations salariales sont le fruit d’une négociation individuelle entre employeur et employé. En outre, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) a connu une revalorisation de 0,9 % le 1er juillet dernier, après une hausse de 2,3 % au 1er mai. Seul le premier échelon de la convention collective du personnel non vétérinaire salarié est concerné.

Confrontés à une inflation qui, en juillet, a atteint son plus haut niveau historique depuis dix-sept ans (+ 3,6 %), la situation actuelle attise parfois les revendications salariales dans un contexte où les Français redoutent une érosion de leur pouvoir d’achat. Le sujet du salaire demeure, selon le bilan de la négociation collective en 2007, le premier thème de négociation, tant au niveau de la branche que de la structure.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1327 du 19/9/2008 en pages 12-13.

réactions Internet

2008 est une année particulière

Tous les ans, nous augmentons nos salariés en suivant l’évolution du Smic, afin qu’ils ne perdent pas de pouvoir d’achat par rapport au salaire minimal conventionnel. Notre démarche, cette année, a été un peu différente : la question du pouvoir d’achat, qui devient une préoccupation majeure, nous a obligés à répondre aux inquiétudes. En outre, l’embauche d’un deuxième salarié, sans expérience mais avec le diplôme d’ASV, nous a conduits à augmenter sensiblement notre salarié, non diplômé mais déjà en place. En effet, comme il était plus expérimenté, il n’était pas concevable que sa rémunération reste inférieure à celle du nouvel arrivant. Même si les charges de personnel représentent le poste de dépenses le plus important, nos petites entreprises ne peuvent bien fonctionner et proposer un service de qualité aux clients qu’avec des collaborateurs expérimentés et motivés. Aussi, je pense que nous devons rester vigilants sur la question de la rémunération de nos employés.

Sophie Paul-Jeanjean

Nous préférons les primes aux augmentations

Les augmentations sont décidées selon le poste occupé et le niveau de qualification. A chaque nouveau point, nous vérifions les taux horaires de nos salariés. Tout d’abord pour que la rémunération ne devienne pas inférieure au minimum conventionnel. Ensuite pour réfléchir à l’opportunité d’une hausse de salaire, mais au cas par cas. Enfin, nous nous posons la question d’une hausse de nos tarifs. Car augmenter les salaires sans développer les recettes revient à s’accorder une diminution de sa propre rémunération… En outre, nous préférons le système de prime ponctuelle, selon les objectifs et l’activité de la clinique, plutôt que des augmentations pérennes.

Laurent Masson
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