La Ciaf passe de six à dix centres en deux ans

La Compagnie d’incinération des animaux familiers (Ciaf) est la société de crémation animalière la plus développée en France. Elle couvre pratiquement l’ensemble de l’Hexagone. Elle dénombre trois mille six cents structures vétérinaires clientes et traite environ quatre cent mille corps par an. Mais pour ses dirigeants, elle se différencie de ses concurrents moins par sa taille que par l’esprit coopératif qui a présidé à sa création, et qui encourage aujourd’hui encore son développement.

« L’idée de départ était de proposer une alternative à l’équarrissage pour les animaux de compagnie, qui nous semblait en contradiction avec notre éthique vétérinaire », explique Guy Hannotte, à la tête de la Ciaf. La compagnie voit le jour en 1993. Ses actionnaires et ses administrateurs sont tous des vétérinaires praticiens. Elle ne travaille d’ailleurs qu’avec eux, intermédiaires entre le propriétaire et le service de crémation. « Notre finalité n’est pas le profit, précise Antoine Sénécaut qui dirige la société. Nous veillons simplement à la rentabilité nécessaire pour assurer notre pérennité. » C’est, selon lui, l’une des explications à un tarif d’incinération bien moins élevé que dans d’autres pays d’Europe.

La Ciaf s’étoffe, avec dix centres l’an prochain, et se modernise

Le phénomène le plus marquant dans l’évolution des demandes des propriétaires est la franche augmentation des crémations individuelles. Elles représentent aujourd’hui 15 % de l’activité de la compagnie, voire 20 % sur certains sites. Dans de nombreuses structures vétérinaires clientes, les demandes de traitement individuel atteignent 25 %. Cette progression est l’un des moteurs qui poussent la société à croître, afin de proposer un service de proximité.

De six centres début 2007, la Ciaf en comptera bientôt huit, avec l’ouverture prochaine d’un site à Dijon (Côte-d’Or). Elle devrait passer à dix en 2009, avec deux sites supplémentaires en Bretagne et dans le Tarn-et-Garonne. L’extension à quasiment tout le territoire français s’est effectuée en fédérant plusieurs sociétés existantes, dont l’esprit est aussi de proposer un service aux vétérinaires pour leurs clients. Après le rapprochement de sociétés du nord et de l’ouest de la France, celui avec une société bourguignonne est en cours de finalisation. Associer l’organisation présente en région Provence-Alpes-Côte d’Azur est un prochain objectif.

Cet essor permet aussi de mieux répondre à l’éventuel souhait du propriétaire de venir assister à la crémation de son animal. « Aujourd’hui, une telle demande concerne moins de 1 % des crémations, révèle Guy Hannotte, mais elle génère un large surplus de travail. » Ce service nécessite notamment du personnel supplémentaire, des efforts pour rendre la structure particulièrement propre et accueillante, des locaux adaptés (réception du public, pièce pour assister à la crémation, jardin pour se recueillir et disperser le cendres, etc.).

La compagnie a récemment ouvert un site Internet (www.incineris.fr) accessible au grand public. Une partie réservée aux vétérinaires est en cours de développement.