Une souche du virus H5N1 HP, différente des flambées précédentes, est isolée au Nigeria

Dans le cadre d’une opération de surveillance de l’influenza aviaire au Nigeria, un poulet et un canard prélevés sur les marchés aux oiseaux vivants des états de Gombe (dans l’est du pays) et de Kebbi (dans l’ouest), en juin et juillet derniers, se sont révélés positifs au virus H5N1 hautement pathogène. Les autorités nigérianes ont officiellement confirmé l’événement auprès de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le 24 juillet.

La souche est similaire à celles isolées en Europe en 2007

Les échantillons envoyés au laboratoire de référence de l’OIE-FAO à Padoue, en Italie, ont mis en évidence que la souche de Gombe (clade2, EMA3) s’apparente à celles isolées chez des oiseaux sauvages en Europe centrale (Roumanie et république Tchèque) l’an passé, selon le communiqué de l’OIE du 13 août dernier. C’est la première fois que cette souche est identifiée en Afrique et son introduction sur ce continent reste pour l’heure inexpliquée. Selon Scott Newman, chargé de la coordination internationale de la faune au Service de santé animale de la FAO, « il semble improbable que les oiseaux sauvages aient transporté cette souche en Afrique. Leur dernière migration en provenance d’Europe et d’Asie centrale a eu lieu en septembre 2007 et, pour l’année en cours, la migration vers le Sud et l’hinterland africain n’a pas encore commencé ». Aussi, selon les spécialistes, le commerce international ou les mouvements illégaux de volailles pourraient être impliqués.

Deux foyers d’influenza aviaire de sous-type H5N1 HP, dans des élevages de volailles des états de Katsina et de Kano, au nord du Nigeria, ont par ailleurs été notifiés le 25 juillet dernier à l’OIE. A l’heure où nous mettons sous presse, la caractérisation exacte de la souche n’est pas encore rendue publique.