Deux vétonautes sur trois ont déjà été victimes d’incivilités ou d’agressions de la part de clients - La Semaine Vétérinaire n° 1319 du 13/06/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1319 du 13/06/2008

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nathalie Devos

Comme les pompiers qui se font “caillasser” et les policiers ou les professeurs qui se font frapper, les professions de santé, dont les vétérinaires, n’échappent pas au phénomène de l’irrespect et de la violence. Un récent sondage proposé sur WK-Vet.fr révèle ainsi que 67 % des confrères et des consœurs ont déjà été victimes d’incivilités de la part de leurs clients, même si elles se limitent à des agressions verbales la plupart du temps (pour près de la moitié des répondants).

L’Ordre a mis en place un observatoire des incivilités en mars 2007. Depuis, une trentaine de déclarations lui ont été transmises. Une nouvelle fois, leur analyse montre que les agressions verbales arrivent en tête, suivies de près par les atteintes physiques. Les principaux éléments déclencheurs sont, par ordre décroissant, le coût jugé élevé de la visite, le refus de délivrance d’un médicament, un reproche sur le traitement ou encore un refus d’euthanasie. Selon les informations recueillies par l’Ordre, seulement 15 % des confrères agressés portent plainte auprès de la police.

Du côté des médecins, les agressions en tous genres ont presque doublé en quatre ans. D’après l’observatoire qui étudie leur sécurité(1), huit cent trente-sept déclarations d’incidents ont été enregistrées l’an dernier, soit une moyenne de seize par semaine, au lieu de quatre cent trente-neuf en 2004. 59 % des agressions sont signalées par des généralistes (qui représentent 51 % de l’effectif de la profession). Les médecins spécialisés (49 %) sont à l’origine de 39 % des déclarations. L’observatoire note une légère modification dans la hiérarchie des spécialités les plus touchées. L’an passé, les ophtalmologistes étaient les plus concernés, juste devant les psychiatres (pourtant davantage confrontés à une population imprévisible), les radiologues et les médecins du travail.

L’agression verbale est la plus fréquemment observée (43 %), devant les vols (29 %), les agressions physiques (13 %), les actes de vandalisme (11 %) et les menaces (4 %). Le principal facteur “déclencheur” est un reproche relatif à un traitement (10 % des incidents), puis le temps d’attente jugé excessif (8 %), le refus de prescription et le vol (7 %) et, dans une moindre mesure, le refus de délivrer un arrêt de travail (4 %). L’enquête révèle par ailleurs que sept incidents sur dix se produisent dans le cadre d’un exercice de médecine de ville. 7 % des problèmes signalés ont occasionné une interruption temporaire de travail pour le praticien. Seuls 38 % des médecins agressés ont porté plainte. Dans 15 % des cas, l’incident a abouti au dépôt d’une main courante.

  • (1) Enquête Ipsos pour le Conseil national de l’Ordre des médecins, 1er/4/2008.

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Il y a des fous partout, nous ne sommes pas à l’abri

Nous ne sommes pas à l’abri des fous en tous genres, comme en témoigne l’accident atroce survenu il y a plus de deux ans, lorsqu’un de nos confrères a été poignardé. Il avait vu en consultation un chien que son propriétaire, convaincu que l’animal était habité par le diable, avait jeté par la fenêtre.

Quand le propriétaire l’a su (le chien avait été présenté à la clinique par sa mère), il a voulu le reprendre, et a ensuite assassiné le vétérinaire, au motif que le diable avait investi son corps.

Pour ma part, j’ai dû porter plainte devant le procureur de la République pour être débarrassé d’une menace de mort proférée par une femme psychopathe. Elle avait vu la police (dont je soigne les chiens) dans ma salle d’attente et elle pensait que j’allais la dénoncer aux services secrets ! Une véritable histoire de fou, mais accompagnée de menaces réelles, qui ont cessé à la suite de l’intervention du procureur. Quant aux violences verbales, j’en ai aussi essuyé. Mais contrairement aux agissements des déséquilibrés, elles peuvent parfois être évitées si la communication sur les tarifs, les dangers d’une opération, etc., est explicite dès le début.

François Bongars
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