Nouvelle édition à succès pour le congrès de Birmingham - La Semaine Vétérinaire n° 1312 du 25/04/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1312 du 25/04/2008

Animaux de compagnie. Congrès de la Bsava

Actualité

Auteur(s) : Karin de Lange

L’Association des vétérinaires britanniques pour petits animaux a réuni une centaine de conférenciers, dont vingt-sept étrangers, du 3 au 6 avril dernier.

Le congrès de la British Small Animal Veterinary Association (Bsava) vient de s’achever. Avec jusqu’à treize sessions pour vétérinaires et auxiliaires en parallèle, il y avait, selon Frances Barr, présidente de la Bsava, « beaucoup à faire, à voir et à écouter ». En effet, avec près de cent trente conférences, douze ateliers, autant de réunions précongrès et des dizaines de courtes communications –férences et sept ateliers pour les auxiliaires –, cette manifestation reste l’un des plus grands congrès vétérinaires pour animaux de compagnie au monde. Comme à l’accoutumée, il s’est déroulé début avril, dans le moderne Centre international des congrès de Birmingham (Royaume-Uni).

Le certificat en pratique vétérinaire approfondie devient modulable

A l’occasion de ce congrès, le Royal College of Veterinary Surgeons (RCVS, l’Ordre britannique) présentait les nouveaux certificats d’études spécialisées (CES) modulables. Lancés l’an dernier, ceux-ci ne sont désormais plus forcément orientés sur une seule discipline comme auparavant (par exemple, l’orthopédie des carnivores, la dermatologie, l’ophtalmologie), mais peuvent être composés individuellement. Quelques critères sont toutefois à remplir : il faut obtenir au moins soixante crédits (soit six cents heures) de formation (lecture et autoformation comprises) et les modules choisis doivent être “examinables” par une université accréditée, qui n’est d’ailleurs pas nécessairement une école vétérinaire. En revanche, aucune règle n’impose de suivre la formation dans l’université qui examine, car elles ont toutes l’obligation d’accepter des auditeurs libres. Si les universités sont les seules instances autorisées à évaluer le niveau des candidats, le RCVS demeure l’unique organe qui enregistre les crédits et décerne les certificats.

Les soixante crédits doivent contenir quinze crédits A (cent cinquante heures) de compétences clés professionnelles (professional key skills) comme la communication, la gestion du personnel ou le contact avec les clients. S’y ajoutent au moins quinze crédits B de compétences cliniques générales (clinical key skills), dont dix dans un ou plusieurs domaines choisis comme les animaux de compagnie, la pratique équine, la santé publique ou les animaux de laboratoire. Les trente crédits restants seront acquis par au moins un module C (dix crédits) dans une matière plus approfondie comme l’imagerie médicale, la cardiologie ou le bien-être animal. Il est également possible d’opter pour une combinaison de modules B et C (dix crédits chacun) pour obtenir ces trente crédits.

L’intitulé du diplôme décerné change également et devient le Certificate in advanced veterinary practice (CertAVP, ou certificat en pratique vétérinaire approfondie). « Cela reste un diplôme qui certifie la compétence d’un praticien généraliste, mais ce n’est en aucun cas comparable au niveau de spécialiste », précise Bradley Viner, président du comité CertAVP du RCVS. Selon lui, le principal avantage de ce certificat nouvelle formule est sa grande flexibilité. Il est ainsi possible de choisir parmi une large gamme de modules, qui ne cesse de s’élargir avec les nouvelles accréditations des universités examinatrices. Cette flexibilité concerne également le délai entre l’inscription et l’examen final : de deux ans jusqu’alors, il est reporté à dix ans, pour tenir compte d’un emploi à plein temps. « Ainsi, avec une à deux heures d’études par semaine en moyenne, cela devient un objectif atteignable pour tous. » Davantage de souplesse était ainsi l’une des motivations au développement de ce nouveau système.

Un projet pour motiver et mobiliser les propriétaires de chats

L’autre nouveauté du congrès était l’initiative well-cat for life (bonne vie du chat), lancée par le Feline Advisory Bureau (FAB), qui œuvre en faveur de la santé et du bien-être des félins. « Environ 10 % de propriétaires de chats sont des clients parfaits, estime Ross Tiffin, du FAB. Ils suivent en effet les conseils à la lettre. » Ensuite, il y a ceux (environ 40 à 50 %) qui sont « de bonne volonté », mais qui ne poursuivent pas forcément jusqu’au bout le traitement prescrit ou qui oublient les rappels vaccinaux de leur chat et qui ont besoin d’un petit coup de pouce. Finalement, il y a ceux qui ne consultent jamais le vétérinaire.

Le projet well-cat vise ces deux dernières catégories. Le FAB a développé un carnet de route (log book) richement illustré qui contient des trucs et astuces (bien appliquer une pipette, évaluer le poids idéal de son chat, correspondance entre l’âge du chat et l’âge humain, etc.). Sorte de “carnet d’entretien”, le manuel propose un tableau qui précise « quels soins réaliser et à quel âge ». Pour les chatons, l’accent est surtout mis sur la vaccination et la vermifugation, et pour les seniors, sur une prise de tension et un bilan sanguin réguliers. « L’objectif est d’aider à optimiser la santé et le bien-être des chats et de motiver les clients à demander conseils et services à leur vétérinaire. » Pour les propriétaires qui ne consultent jamais, le FAB a conçu un “disque de ronronnement” (wheel of furtune) permettant « d’évaluer la santé de votre chat » : le côté face propose l’estimation du poids et des conseils (« si vous ne sentez plus ses côtes et si son ventre pend, votre chat est trop gros, ce qui constitue un risque important pour sa santé : consultez votre vétérinaire au plus vite »), le côté pile aborde les soins et les risques pour chaque tranche d’âge.

Tandis que les carnets de bord sont plutôt destinés à être distribués lors d’une première visite chez le vétérinaire, les disques pourraient être remis aux propriétaires des chats non médicalisés via les pet shops ou les éleveurs.

Motivation forte, mais rémunération faible pour les auxiliaires

Le faible salaire et le manque de reconnaissance professionnelle de la part de leurs employeurs sont les deux principales doléances des auxiliaires vétérinaires britanniques, selon une enquête dont les résultats intermédiaires ont été présentés par le RCVS. En effet, le salaire moyen annuel est d’environ 15 000 £ (le Smic annuel outre-Manche est de 10 664 £). En outre, 13 % reconnaissent avoir un deuxième emploi pour arrondir leurs fins de mois. Pourtant, 55 % des auxiliaires pensent qu’ils effectueraient le même choix professionnel si tout était à refaire, et 75 % prévoient de conserver leur emploi actuel dans les années à venir. Le rapport final sera disponible auprès du RCVS d’ici au mois de juin.

Peu de véritables nouveautés du côté des stands commerciaux

L’exposition commerciale (55 000 m2, hors stands institutionnels) proposait un large choix de fournisseurs : laboratoires, pet food et fabricants d’instruments, bien entendu, mais aussi assurances, urnes et services funéraires, recruteurs de l’armée, créateurs de site web et même une école vétérinaire (celle de Grenade, aux Antilles) venue recruter des inscriptions (à 24 000 $ l’année scolaire…).

Côté lancements, seules quelques nouveautés étaient présentées : Suprelorin® (Virbac) est un implant qui supprime la testostérone chez le chien pendant six mois, Ypozane®(Virbac) est un anti-androgénique pour traiter les problèmes de prostate, Vidalta® (Intervet/Schering-Plough) est un traitement hyperthyroïdien à dose unique quotidienne pour les chats. Une chatière (Pet-Porte®) qui lit les puces d’identification implantées et ne laisse entrer que les chats de la maison a aussi retenu l’attention.

Rendez-vous du 2 au 5 avril 2009 pour la prochaine édition du congrès de la Bsava, toujours à Birmingham.

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L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

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