Moins d’un tiers des confrères prévoient d’embaucher un “piqueur” pour la vaccination contre la FCO - La Semaine Vétérinaire n° 1312 du 25/04/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1312 du 25/04/2008

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

71,3 % des confrères internautes

se passeront de “piqueur” pour réaliser les vaccins contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) ou ignorent encore s’ils y feront appel. Bien entendu, les praticiens dont l’activité est à 95 % canine ne sont que peu concernés. Les autres doivent prendre leur décision selon plusieurs critères. Il faut ainsi connaître la quantité de vaccinations à effectuer, sans oublier les rappels, ainsi que le temps global estimé, celui qu’ils pourront eux-mêmes y consacrer, la période à laquelle les vaccins seront distribués et le nombre de doses allouées au cabinet.

Dans les zones où la vaccination

est obligatoire et réglementée (vis-à-vis du sérotype 1 dans le Sud-Ouest), la situation est simple. Le nombre d’animaux à vacciner est connu et les papiers à remplir sont préimprimés. Il n’y a donc aucune différence avec une campagne classique. Quand la structure compte suffisamment de praticiens pour agir, aucune embauche n’est prévue. Parfois, le contrat du remplaçant engagé pour cause de prophylaxie ou de vacances est prolongé.

Concernant le sérotype 8, la vaccination est facultative, la décision revenant aux éleveurs. Ceux des régions déjà fortement touchées seront sans doute beaucoup plus demandeurs que ceux des zones où aucun cas clinique direct n’a été enregistré. Beaucoup hésitent encore : à quoi bon vacciner si le prix des animaux n’augmente pas, s’ils ne se vendent pas ? Quels sont les risques de la vaccination ? D’autant que certains espèrent encore l’effectuer eux-mêmes. Dans ce climat d’incertitude, les praticiens ont du mal à planifier quoi que ce soit. Un aide sera peut-être inutile dans les structures qui comprennent plusieurs associés. Un remaniement des horaires et des jours de travail de chacun pourra éventuellement suffire à absorber le surcroît de travail.

Au final, seulement 28,7 %

des vétonautes prévoient déjà d’embaucher. Il s’agit essentiellement des praticiens mixtes qui exercent seuls ou à deux. Entre la canine et la rurale, ils sont déjà bien occupés et ne disposent pas d’assez de temps pour tout faire, même en augmentant leurs horaires de travail, surtout à une période où beaucoup prennent quelques jours de vacances. Dans ces conditions, la solution consiste à faire appel à un salarié, si possible avec une expérience minimale, qui assurera le remplacement et les vaccinations, d’autant que la recherche est facilitée. En effet, les écoles vétérinaires ont prévu de “libérer” plus tôt les étudiants de dernière année, certains retraités sont prêts à venir grossir les rangs des “piqueurs” et le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) a organisé une “bourse à l’emploi” pour faciliter le recrutement. Tout est ainsi prévu pour qu’un surcroît de main-d’œuvre permette de réaliser la campagne de vaccination rapide et massive proposée par les instances sanitaires.

  • (1) Les données sont issues d’un sondage réalisé via la newsletter de Planete-vet.com.

réactions Internet

Pour le moment, pas question d’embaucher

Nous avons débuté la vaccination des broutards à la mi-mars et la deuxième série d’injections est entamée. Pour les adultes, les doses devraient être disponibles à la mi-mai, mais nous ignorons la date exacte et les modalités appliquées (vaccination de tout ou partie du troupeau, etc.). Il est donc difficile de prévoir le déroulement de la campagne, d’autant que les éleveurs hésitent. Ils ont d’une part des raisons pratiques, liées à la difficulté de rentrer les animaux, puisque la vaccination interviendra au moment où les troupeaux sont dehors (ils devront en outre le faire deux fois). Ils avancent d’autre part des arguments économiques. Ils redoutent en effet que le prix des animaux reste faible, qu’ils soient ou non vaccinés. La crainte de la maladie elle-même arrive loin derrière ces préoccupations, essentiellement parce qu’aucun cas clinique n’a été enregistré à proximité. Pour l’instant, il n’est donc pas question d’embaucher. Une jeune consœur travaille avec nous depuis peu et elle nous aidera à gérer cette situation.

Yann Frapsauce

L’organisation des tournées ne pose pas de problème

Notre besoin ou non de faire appel à une aide dépendra du nombre de doses dont nous disposerons et de la date à partir de laquelle nous pourrons intervenir. A ce jour, nous ne savons toujours rien. Pour nous qui avons connu deux alertes liées à la fièvre aphteuse, l’organisation de ces tournées de vaccinations ne pose guère de problème, car quand les éleveurs ont peur de la propagation d’une infection, ils savent nous apporter une aide efficace.

Alain Jonchère
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