Les portes contribuent à la praticité et à l’identité visuelle de la clinique vétérinaire - La Semaine Vétérinaire n° 1312 du 25/04/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1312 du 25/04/2008

Aménagement

Gestion

S’ÉQUIPER

Auteur(s) : Emmanuelle Masson

Eléments architecturaux incontournables, le choix des portes mérite réflexion pour les adapter correctement aux différentes zones de la structure et faciliter l’entrée et la sortie des clients et de leurs animaux.

Dans la plupart des cas, les portes de la structure vétérinaire sont pleines. Elles assurent ainsi une confidentialité visuelle totale et une isolation phonique appréciable, toutefois variable selon leur épaisseur et l’intensité du bruit. Car si les murs ont des oreilles, les conversations peuvent aussi franchir les portes, surtout lorsque les salles d’attente et de consultation sont proches. Les modèles économiques sont constitués d’aggloméré et d’une âme alvéolaire, et sont généralement prépeints pour faciliter l’application d’une peinture de finition. Une imposte vitrée (partie fixe entre l’encadrement de la porte et le plafond) ou un occulus permettent de bénéficier des avantages d’une porte pleine tout en garantissant une luminosité minimale.

A l’inverse de la porte pleine, celle en verre laisse passer les regards et la lumière. La surface transparente peut être totale ou se limiter à une zone de taille et de forme variables. Elle vise à limiter les fuites et le bruit, tout en permettant une vision plus ou moins large (via un hublot central par exemple), voire réduite à un seul sens (glace sans tain). La porte vitrée peut aussi être translucide, c’est-à-dire laisser uniquement passer la lumière. Cela permet d’assurer une semi-confidentialité et convient aux zones publiques ou semi-publiques. Lorsque cette solution est retenue, le verre peut être dépoli ou recouvert de vitrophanies. Ces adhésifs permettent de personnaliser la vitre avec le logo de la clinique, des ombres d’animaux ou de simples bandes opaques. Leur réalisation nécessite de faire appel à des sociétés spécialisées dans la sérigraphie. Des pochettes de papier vitrophanie existent toutefois pour imprimante au format A4 : ce papier transparent permet alors de décorer facilement les vitrines, pour une longue durée ou pour certaines occasions (fêtes de fin d’année, par exemple).

Le bois recueille la majorité des suffrages, mais le PVC offre un bon rapport qualité/prix

Le choix du matériau dépend des caractéristiques recherchées et des coûts envisagés.

• Le bois est le plus utilisé. Adaptable à tous les styles et bon isolant phonique, il doit être protégé de l’humidité et des chocs. L’eau, les produits de nettoyage, ainsi que les déjections et sécrétions animales sont en effet les ennemis des portes en bois, notamment des bâtis, qui “pourrissent” petit à petit. Un revêtement mélaminé ou stratifié génère un surcoût à l’achat, mais permet une meilleure résistance et facilite l’entretien. Pour une porte d’entrée, le bois nécessite un traitement IFH (insecticide, fongicide et hydrofuge).

• L’aluminium épargne tout traitement et doit être de bonne qualité. Laqué, il est plus “chaleureux”, mais moins résistant que l’aluminium simple. Particulièrement appréciée des architectes, la porte en aluminium s’intègre à n’importe quel style et autorise toutes les fantaisies en matière de couleur. Les procédés de thermolaquage assurent une tenue optimale de la teinte. Etanche à l’air, à l’humidité et au vent, une porte d’entrée en aluminium est idéale contre les intempéries et apporte une isolation phonique et thermique.

• Le PVC (polychlorure de vinyle) et les autres matériaux de synthèse sont légers et ne nécessitent que peu d’entretien, mais sont parfois fragiles. Prisé pour son bon rapport qualité/prix, le PVC est résistant, durable, performant thermiquement et acoustiquement. En outre, en cas d’incendie, ce matériau ne propage pas les flammes. Insensible aux conditions climatiques comme aux variations de température, la porte extérieure en PVC endure parfaitement les rayons ultraviolets, l’air marin ou la pollution. Elle est par ailleurs facile d’entretien (lavage à l’eau savonneuse) et offre un choix assez large de couleurs.

• Le verre doit être Securit. Simple à nettoyer, il demande le même entretien qu’une porte stratifiée et les bâtis nécessitent des précautions identiques à ceux des portes en bois. La pose de joints souples à la jonction avec le sol limite le bruit lors de la fermeture et renforce l’isolation phonique.

La porte coulissante permet de structurer l’espace même par manque de place

Créer des séparations entre les pièces suppose souvent que le dégagement soit suffisant. Pour un espace réduit, les portes coulissantes optimisent l’espace et conviennent aux pièces de petite surface. Plusieurs systèmes sont alors disponibles. Dans celui qui s’intègre dans le mur, la porte se glisse dans la cloison murale lors de son ouverture. Cela nécessite la création d’une cloison en plaques de plâtre de 10 cm d’épaisseur, mais libère la place sur le mur concerné. Dans le dispositif en applique, la porte coulisse le long d’un rail de guidage. Ouverte, elle se loge le long du mur. Au sol, un espace de quelques millimètres permet un nettoyage parfait, mais n’offre pas une parfaite isolation phonique.

Il existe par ailleurs des portes extensibles en PVC qui s’adaptent à toutes les ouvertures, ainsi que des portes “saloon”. Les premières manquent parfois de résistance et ne sont pas très esthétiques. Les secondes peuvent être utilisées à l’accueil, derrière le comptoir.

Les portes à ouverture et fermeture automatiques sont chères, mais pratiques

L’usage montre qu’il vaut mieux opter pour une ouverture en poussant la porte plutôt qu’en la tirant, surtout lorsque la personne qui pénètre dans la pièce tient un animal en laisse. Toutefois, des portes qui se manœuvrent dans les deux sens sont également disponibles pour ceux qui souhaitent conserver les deux possibilités.

L’automatisation de l’ouverture et de la fermeture est un atout pour l’accueil (sensation de bienvenue, facilité d’utilisation), à tel point qu’elle serait à l’origine d’une augmentation de la fréquentation de la clientèle. Mais le prix d’une porte motorisée en fait un luxe. Les modèles disponibles sont coulissants, pliants ou battants, à un ou plusieurs panneaux. Ceux-ci s’ouvrent alors soit d’un même côté, soit des deux, de façon symétrique ou non. L’ouverture est généralement activée par deux cellules photoélectriques, ce qui nécessite de régler correctement la zone de détection des mouvements afin d’éviter des mises en route intempestives. Par ailleurs, la facilité d’ouverture peut devenir problématique lorsque les animaux ne sont pas tenus en laisse ou enfermés dans des paniers.

Les cellules, placées plutôt latéralement, doivent donc être situées à une hauteur suffisante pour ne pas être déclenchées par les chiens ou les chats. Pour plus de prudence, il est possible d’envisager une ouverture commandée manuellement pour la sortie. Une autre solution consiste à créer un sas. Des systèmes de sécurité permettent de minimiser le risque d’accident. Ils évitent tout pincement, car le mouvement s’inverse immédiatement quand une main ou une queue de chien se prend dans la fermeture. Le danger peut venir des côtés des portes coulissantes où un enfant peut être tenté de glisser les doigts. Un autre inconvénient est le courant d’air généré à partir de l’extérieur, surtout lors de contraste important entre la température intérieure et extérieure. Quand l’architecture le permet, un sas doté de deux systèmes d’ouverture et de fermeture automatiques limite ces désagréments, mais il doit être assez profond pour éviter le fonctionnement simultané des deux.

Les portes motorisées peuvent s’adapter à presque toutes les constructions. Il suffit de faire varier le nombre, la largeur et la répartition des panneaux. Ces systèmes présentent néanmoins l’inconvénient d’être moins résistants à l’effraction, d’où la nécessité d’installer un volet grillagé supplémentaire. Quant au coût, il varie de façon importante selon la complexité des systèmes d’ouverture. Pour une porte à deux panneaux coulissants symétriques, il faut ainsi prévoir 5 000 € environ. A cela s’ajoute l’abonnement à un service de maintenance, préférable en raison de la fragilité des mécanismes. Il convient également de se renseigner sur la conduite à tenir en cas de coupure de courant.

En outre, la fermeture peut être systématique, grâce à un système de ressort, motorisée, voire protégée par une serrure ou un code pour les parties privatives.

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