Le support personnalisé d’épidémiosurveillance est un outil en ligne et en temps réel

En Vendée, dans le Lot et dans la Sarthe, pour la deuxième année consécutive, les éleveurs de bovins et leurs vétérinaires sanitaires peuvent consulter, en ligne et gratuitement, les indicateurs zootechniques permettant d’appréhender, en temps réel, la structure et le fonctionnement de leurs troupeaux. Ce tableau de bord électronique dynamique a été conçu pour accompagner la pratique d’une médecine vétérinaire préventive à l’échelle du cheptel. Afin de s’affranchir de la recherche des informations éparpillées dans les différents documents techniques, mais aussi de leur saisie et des inévitables calculs, le Groupement technique vétérinaire de Vendée (GTV 85) a eu l’idée, dès le début des années 90, de tirer profit des mouvements d’animaux intratroupeau (naissance, réforme, mort, achat), connus via la base de données relative à l’identification des bovins. En effet, le traitement de ces mouvements permet d’obtenir des indicateurs qui ont une signification zootechnique et sanitaire, tels que l’intervalle vêlage-vêlage, l’âge au premier vêlage, la mortalité des veaux de zéro à trois jours, de trois jours à trois mois et de trois à huit mois, le taux de réforme des vaches, etc.

Un premier logiciel a été développé en 1995, sous la responsabilité du GTV 85, en collaboration avec le Groupement de défense des maladies animales de Vendée (GDMA 85). Ce dernier a pris en charge la gestion de la base de données de l’identification pérenne généralisée du département. Depuis, l’outil a évolué. La réforme du système, en juillet 1998, a accru la fiabilité des données et leur incrémentation dans la base quasiment en temps réel. En outre, l’évolution informatique permet de disposer, en ligne, des informations pour les douze derniers mois, mais également sur douze mois au choix et jusqu’à cinq ans en arrière.

En début de campagne, chaque éleveur reçoit l’édition papier du support personnalisé d’épidémiosurveillance (SPE) pour son ou ses ateliers bovins. En première page, la représentation graphique des valeurs des onze indicateurs qui le composent permet de situer l’atelier bovin, viande ou lait, par rapport à la moyenne départementale et à un objectif technico-économique. « Cet optimum a été défini en partenariat avec les ingénieurs lait et viande de la chambre d’agriculture et les réseaux de référence, explique Thierry Renaudineau, responsable sanitaire du GDMA 85. Mais les résultats sont toujours à mettre en lien avec la stratégie de l’éleveur. » Dans les trois pages suivantes, la présentation graphique des indicateurs permet de s’approprier rapidement la structure et le fonctionnement de l’atelier bovin sur douze mois. Les valeurs des indicateurs pour le troisième quartile sont indiqués en dernière page. En outre, le SPE mentionne le nombre d’avortements déclarés par an, pour les quatre dernières années. A terme, il est prévu d’y adjoindre les numérations cellulaires du lait de tank et le statut de l’exploitation au regard des maladies légalement réputées contagieuses.