Les sites Internet de clinique sont désormais à la portée de tous les praticiens - La Semaine Vétérinaire n° 1308 du 28/03/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1308 du 28/03/2008

Nouveau mode de communication

Gestion

S’ÉQUIPER

Auteur(s) : Grégory Santaner

Le marché de la construction de sites Internet attire des acteurs du monde vétérinaire, indépendants ou liés à des laboratoires. L’offres va de la simple “vitrine” à la possibilité d’interactions poussées avec les clients.

Longtemps réservés aux technophiles, les sites de structures vétérinaires fleurissent ça et là. Tous prestataires confondus, quatre cents sont actuellement ouverts en France. Le développement des accès à l’Internet chez les clients et chez les vétérinaires facilite grandement leur administration. Pourtant, « les praticiens éprouvent parfois une certaine appréhension face à ce nouveau mode de communication, qu’ils pensent chronophage », indique Olivier Perroy, responsable de Vetoonline.

Le nombre des prestataires et l’offre sont en constante évolution

Le marché de la construction de sites Internet est désormais mature et attire donc différents acteurs du monde vétérinaire. Parmi eux figurent des prestataires indépendants et d’autres qui œuvrent pour des laboratoires de santé animale (Cliniqueveto pour Pfizer Santé animale et Vet-Web pour Virbac Santé animale). Dans le second cas, les offres sont généralement couplées à des contrats de vente de produits.

Sept prestataires spécifiquement vétérinaires se proposent désormais de construire des sites Internet de clinique (voir tableau). Cette offre s’élargira probablement dans les mois à venir, car il s’agit d’un marché à fort potentiel. Bien entendu, les praticiens peuvent aussi choisir de confier la réalisation du site de leur structure à un prestataire local, non spécifiquement vétérinaire. Il faut alors veiller à l’informer des spécificités du Code de déontologie de la profession(1).

La multiplication des possibilités de construction entraîne une concurrence technique et tarifaire profitable aux confrères et aux consœurs. Elle pousse les prestataires à améliorer leurs offres.

« Grâce aux cinq ans de recul sur Cliniqueveto, nous allons pouvoir, à la suite des remontées d’information des utilisateurs actuels, accroître la simplicité d’utilisation de notre produit pour fournir des outils de fidélisation efficaces aux praticiens (envoi de rappels automatiques pour les différents traitements) », indique Valérie Lechevallier, chef de projet Internet pour Pfizer Santé animale. Le laboratoire lancera d’ailleurs prochainement la troisième évolution de son offre, qui propose des améliorations au niveau du module d’administration en ligne et du graphisme de la page d’accueil du site Internet de chaque praticien.

D’autres prestataires, présents sur ce marché depuis longtemps, évoluent également. Zevet a ainsi lancé une deuxième version de son offre, datant de 2002. Elle comporte notamment un module d’auto-administration en ligne et des fiches conseils désormais personnalisables.

Du “site vitrine” aux interactions poussées avec la clientèle

Cette émulation nouvelle s’accompagne d’un effet positif sur la tarification des prestataires. Ainsi, certains prix ont été revus à la baisse depuis un an et quelques offres sont accessibles au plus grand nombre, dès 240 € HT par an (offre Start de Vetup). Certes, les fonctionnalités des sites “premiers prix” ne sont pas très évoluées, mais ils permettent à toute structure qui le souhaite d’être présente sur l’Internet et d’offrir des informations à ses clients pour mieux faire connaître l’ensemble de ses compétences. Ce type de vitrine comprend une page d’accueil, des renseignements sur l’équipe, le matériel et les locaux, un plan d’accès, ainsi qu’un logo et un nom de domaine personnalisé.

Pour accéder à des possibilités d’interactions plus poussées avec les propriétaires (envoi de courriers électroniques et de SMS, diffusion d’une lettre, système de rappels), il est nécessaire d’investir une somme sensiblement plus importante, à partir de 450 € et jusqu’à plus de 2 000 € HT par an.

Bien entendu, ces évolutions de prix ne concernent pas les propositions des industriels, puisque les sites Internet sont alors “offerts” dans le cadre d’un partenariat plus large qui vise à améliorer la fidélisation entre le vétérinaire et ses clients, mais également entre le praticien et le laboratoire. La gratuité n’est en effet valable que pendant la durée du contrat qui les lie.

L’évolution passe par la connexion avec la base de donnée “clients” du praticien

Les offres actuelles s’intègrent de plus en plus dans une démarche globale de communication entre le praticien et les propriétaires, dont le site Internet n’est qu’un élément. Ainsi, Vetup et Vetoonline mettent déjà l’accent sur la nécessité de créer une image de la structure qui repose notamment sur un logo présent sur les différents éléments de présentation.

D’autres évolutions interviendront dans le domaine de la programmation. En effet, sauf chez Vétocom, le principal frein des offres de sites Internet est leur absence de connexion à la base de données “clients” qui existe déjà dans le logiciel de gestion de clinique du praticien. Cela l’oblige à constituer une sorte de base parallèle pour les propriétaires internautes.

Certains prestataires préparent des logiciels de gestion de clinique gérés uniquement sur l’Internet (à la place d’une installation sur des postes informatiques au sein de la structure). Ainsi, Animols propose Vetoto et Vetup développe Vetrefer, qui s’appuient sur une base de données “clients” en ligne. Celle-ci, directement reliée au site, permettra la mise en place de fonctions intéressantes comme l’envoi automatique de rappels pour prévenir de la nécessité de renouveler certains traitements ou de faire certains contrôles. Encore récentes, ces possibilités fondées sur le concept d’interconnexion pourraient devenir des standards dans de nombreuses structures.

Quoi qu’il en soit, les possibilités actuelles et futures en matière de sites Internet ne doivent pas faire oublier les obligations issues du Code de déontologie vétérinaire. Depuis la mise en place du site jusqu’à l’attribution de codes personnalisés aux clients, le respect de certaines règles générales ou spécifiques des supports numériques est impératif.

Une fois ces obligations intégrées, le praticien peut renforcer et développer le lien entre sa clinique et ses clients, pour qui l’Internet fait désormais partie de la vie quotidienne.

  • (1) Voir l’article en pages 48-49 de ce numéro.

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