Trouver un remplaçant demeure plus difficile pour les confrère ruraux - La Semaine Vétérinaire n° 1307 du 21/03/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1307 du 21/03/2008

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Près d’un tiers des praticiens qui exercent une activité mixte mettent plus de trois mois à trouver un remplaçant, selon les résultats d’un sondage mis en ligne sur Planete-vet.com (19 % entre trois et six mois et 10 % plus de six mois). Pour les confrères canins, ce nombre tombe à 12 % (7 % entre trois et six mois et 5 % plus de six mois).

Cet écart illustre, une fois de plus, la relative pénurie de praticiens ruraux à laquelle sont confrontées certaines régions françaises. En effet, selon les chiffres de l’Annuaire Roy 2008, 2 535 confrères et consœurs ont déclaré exercer une activité rurale ou mixte à prédominance rurale l’an dernier, soit 0,6 % de moins qu’en 2004. Au contraire, les rangs des praticiens canins purs et mixtes à prédominance canine ne cessent de se renforcer. Ils sont 9 680 cette année, au lieu de 9 003 en 2004, soit une augmentation de 7,5 %, supérieure à celle du nombre de vétérinaires en activité (6,5 %)(1).

Certains confrères et consœurs ruraux, particulièrement en panne de remplaçants, n’hésitent pas à faire appel aux étudiants, à la fois pour les confronter à la réalité de la pratique rurale, mais également pour leur montrer le dynamisme de leur département. Ainsi, pour la quatrième fois cette année, le Groupement technique vétérinaire de Mayenne (GTV 53) a accueilli, pendant deux jours en octobre, les étudiants en T1 Pro “bovine” de l’ENV de Nantes(2).Cette escapade est désormais incluse dans le cursus scolaire de ces futurs vétérinaires. Ce projet est né de la difficulté rencontrée par les praticiens ruraux pour recruter des aides, de futurs associés ou des repreneurs. En 2004, dix des soixante-dix vétérinaires ruraux du département étaient proches de la retraite. Il fallait alors trouver des jeunes diplômés « pour ne pas perdre la “ruralité” », résume un confrère mayennais.

En canine, le rapport entre l’offre et la demande est plus équilibré. Dans certains cas pourtant, le vétérinaire fraîchement sorti de l’école a du mal à trouver un remplacement. Parfois aussi, la structure vétérinaire met du temps à dénicher l’aide idéal. Car même si personne n’est irremplaçable, il peut être difficile de se décider à passer le relais.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1306 du 14/3/2008 en pages 22-25.

  • (2) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1295 des 21 et 28/12/2007 en pages 28-31.

réactions Internet

C’est la fin du compagnonnage

Je ne cherche plus d’aide depuis la convention collective et un contentieux aux prud’hommes. Chercher un remplaçant désormais, c’est exposer l’employeur-formateur à un sérieux potentiel de déconvenue. C’est la fin du compagnonnage, le vétérinaire est contaminé par le virus des revendications sociales. On apprendrait ça dans les écoles ?

Jean-Claude Jestin

La campagne fait fuir les candidats

L’activité mixte à forte dominante rurale rebute les jeunes, peu enclins à aller se perdre dans la “France profonde”. Certains d’entre eux ont des préjugés sur ces régions. En effet, lorsque nous cherchions un collaborateur, la plupart des candidats répondaient que le Limousin ne les intéressait pas, ou bien, après un blanc, posaient une question du style « c’est où, la Creuse ? » lorsque je les contactais ! Je n’avais même pas le temps de parler du poste à pourvoir. J’ai été surprise que des personnes postulant pour faire de la “rurale” soient tellement rebutées par le seul fait d’exercer vraiment à la campagne.

Corinne Velleine

Une école à proximité, ça aide

Je mets moins d’un mois à trouver un remplaçant. Mais le fait d’exercer en région nantaise rend sans doute les choses plus simples. Il en est certainement de même autour des trois autres écoles vétérinaires.

Philippe Blumstein
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