Virus rabique. Conséquence des cas récents identifiés
Actualité
Auteur(s) : Michel Bertrou
Après la confirmation, le 26 février, de la présence de la rage chez une chienne euthanasiée sept jours plus tôt en Seine-et-Marne, cent soixante-dix-sept personnes ont été prises en charge à la suite de l’enquête sanitaire. Elles sont en effet susceptibles d’avoir été en contact avec cet animal ou avec l’un des deux autres chiens, considérés comme les maillons de la contamination qui a conduit le virus de la rage canine depuis le Maroc jusqu’en Seine-et-Marne, sur une période totale de quatre mois.
L’enquête se poursuit. Il reste à identifier les autres individus qui peuvent avoir croisé l’un de ces chiens au cours d’un trajet en train Paris-Lisieux le 15 décembre ou Lisieux-Paris le 17 décembre. Pour cela, les photos des trois animaux sont disponibles en ligne sur le site du ministère de l’Agriculture et de la Pêche(2). L’enquête vétérinaire a par ailleurs conduit à mettre sous surveillance treize chiens. La vigilance est maintenue.
Jusqu’à présent, les analyses effectuées chez six chiens euthanasiés dans le Gers, un chat euthanasié en Seine-et-Marne et une chienne trouvée morte en janvier dans des conditions suspectes se sont révélées négatives.
Comme la chienne chez laquelle le virus rabique a été identifié était autochtone, la France perd de fait son statut de pays indemne, pour deux ans au moins (2008 et 2009). Elle le détenait depuis 2001. Dans les faits, cela ne change pas grand-chose, explique Monique Eloit, directrice générale adjointe de la DGAL, sur la webTV du ministère de l’Agriculture(3). Ainsi, aucune modification de la réglementation sur la rage n’est envisagée et la vaccination antirabique ne devient pas obligatoire. Néanmoins, ce nouveau statut pourrait inciter les vétérinaires à bien informer leurs clients et à rester vigilants.
C’est le sens du message de sensibilisation que l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) leur a adressé le 7 mars. Elle rappelle que le Maroc reste le pays où le nombre de cas de rage d’importation est le plus élevé. L’agence souligne par ailleurs que les symptômes de la maladie peuvent beaucoup varier et sont parfois frustes. Elle recommande d’envoyer systématiquement tout cas suspect à la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV) pour un diagnostic de rage, même si la suspicion est faible. Le message rappelle en outre que l’euthanasie d’un carnivore domestique qui a mordu dans les deux semaines est interdite, sauf en cas de dérogation de la DDSV. Pour toute euthanasie, il est donc important de faire signer au propriétaire une attestation qui certifie que son animal n’a pas mordu durant ce laps de temps.
(1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1305 du 7/3/2008 en pages 14 et 15.
(2) www.agriculture.gouv.fr/sections/magazine/dossiers/cas-rage-animale
(3) WebTV, disponible sur la page d’accueil du site http://agriculture.gouv.fr
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