Les vétérinaires souhaitent être libres de communiquer

Plus de liberté, mais avec un encadrement. C’est ce que souhaiteraient plus des deux tiers des confrères et des consœurs en matière de communication des praticiens auprès du grand public. Certains participants au sondage proposé sur Planete-vet.com regrettent notamment le manque de latitude dont ils disposent sur l’Internet. En effet, si les sites web des structures vétérinaires sont autorisés, la partie accessible au public peut seulement indiquer un nombre d’éléments limité : le nom et le prénom du confrère ; ses distinctions, qualifications et titres officiellement reconnus ; le nom du domicile professionnel d’exercice ou la mention « vétérinaire à domicile » ; l’inscription des espèces animales habituellement traitées ; les jours et les heures de consultation ; l’adresse, les numéros de téléphone fixe, mobile et de télécopie, ainsi que l’adresse électronique.

Par ailleurs, le praticien responsable d’un site web doit prendre en charge la gestion de mots de passe, réservés à sa clientèle et nécessaires pour visiter le site au-delà de la page d’accueil. En effet, selon le Code de déontologie vétérinaire, « l’accès aux informations d’un site personnel à caractère professionnel relatif à l’exercice vétérinaire doit être privé et déclaré au conseil régional de l’Ordre par le vétérinaire concerné. L’attribution de codes d’accès personnalisés relève de l’entière responsabilité du vétérinaire. Elle doit être réservée aux clients du vétérinaire et réalisée au cours d’une consultation ».

De plus en plus de professionnels de la santé créent leur propre site. Pour moins de 2 000 €, un spécialiste peut aujourd’hui le faire à leur place. Parallèlement, la vente en ligne se développe, notamment chez les pharmaciens. Bien entendu, les médicaments soumis à prescription en sont exclus. En revanche, ceux qui ne nécessitent aucune prescription préalable et ne sont pas remboursés peuvent être proposés sur un site officinal. Les conditions sont notamment que l’e-pharmacie soit le prolongement d’une pharmacie officielle et que l’activité du titu- laire ne soit pas exclusivement consacrée à la gestion du site Internet.

Les problèmes sont moindres lorsque le client passe le seuil de la clinique. « Dans la mesure où elle est réelle, fondée et contribue bien à la présentation des activités déployées, il n’est pas interdit de mettre à disposition, dans la salle d’attente, toute information sur l’établissement et son fonctionnement, que ce soit sur un écran plasma ou sous forme de brochure », précisait un membre de l’Ordre voici quelques semaines.

Néanmoins, il semble que le souhait d’évolution des règles de communication émis par les vétérinaires concerne avant tout ce qui se passe en dehors de la clinique…