L’écornage à la scie-fil est la technique courante adaptée aux faibles effectifs

En stabulation libre, les occasions de conflit entre animaux sont fréquentes. Elles naissent d’une compétition pour l’alimentation, la reproduction ou la position “sociale”. Ainsi, le nombre de coups échangés est beaucoup plus important qu’en stabulation entravée. Ces combats ont des conséquences plus ou moins graves : fractures des membres, des côtes, hématomes, plaies infectées, lésions traumatiques de la mamelle. En outre, l’agitation du troupeau est préjudiciable à une haute production lactée. D’où la pratique de l’écornage, qui consiste à empêcher la croissance des cornes chez les jeunes (par la destruction du bourgeon de la corne et de la membrane kératogène à sa base) ou à les retirer chez les sujets âgés.

La pratique systématique de l’écornage permet de supprimer les inconvénients de la semi-liberté permanente et de mieux rentabiliser un cheptel. Cet acte est par ailleurs indiqué dans certaines situations pathologiques, par exemple en présence d’ostéomyélite, de fracture ou de tumeur. Le recours à l’écornage peut également avoir lieu lors de croissance anormale des cornes, ce qui entraîne souvent une compression du tissu mou ou une gêne visuelle.

Outre la régression des accidents et des traumatismes dus aux coups de cornes, le calme obtenu grâce à l’écornage diminue considérablement les besoins énergétiques de l’animal. L’éleveur réalise alors une économie alimentaire intéressante. Cela accroît en outre la sécurité du personnel lors des manipulations. En revanche, la capture des animaux écornés est plus difficile. Il est nécessaire d’utiliser des licols ou des couloirs de contention.

L’écornage à la scie-fil, tel qu’il est présenté ici, est la technique la plus courante pour l’amputation des cornes quand le nombre d’animaux est faible. Pour un lot important, l’utilisation de différents types d’appareils disponibles dans le commerce est préconisée (scies électriques ou hydrauliques).