Découvrez l’envers du décor de La Semaine Vétérinaire

Vous la lisez, nous la faisons. Derrière les 56, 64, 72, voire 80 pages et plus que vous recevez chaque vendredi se cache une équipe d’une dizaine de personnes. Beaucoup plus en comptant les pigistes, les auteurs et les correspondants régionaux et internationaux, ainsi que tous ceux qui interviennent à un moment donné (comme les informaticiens qui évitent aux ordinateurs de passer par la fenêtre pour cause de bug inopiné, mais parfois répété).

Au 2^e étage du hall B du Corosa, à droite en sortant de l’ascenseur, la semaine commence… le jeudi, jour du chemin de fer – document qui déroule le journal “à plat” – et de la réunion de rédaction. Les journalistes, vétérinaires de formation, discutent et décident alors des actualités à traiter et de leur place dans l’hebdomadaire. Mais une règle d’or s’applique : rien n’est jamais figé. Les rendez-vous “A lire” ou “Thèses” le savent bien. En quelques heures, il leur arrive de passer de la page 20 à la 22 puis à la 24 avant de revenir en 20, pour cause d’actualité chaude à placer ou d’article un peu long (un rédacteur doit parfois se faire violence pour “faire court”).

Les jours suivants sont réservés à la rédaction, à la mise en page, à la relecture. Et la pression ne fait que monter. Les “papiers” suivent alors un circuit qui peut sembler quelque peu tortueux à toute personne non initiée, mais parfaitement clair et codifié pour l’équipe de La Semaine : départ de chez le rédacteur, passage au secrétariat de rédaction (SR), transmission à la maquette, retour au SR, réexpédition au rédacteur, halte chez la rédactrice en chef, nouvelle pause à la maquette, nouveau retour au SR pour l’apposition du “bon à tirer” puis départ pour la fabrication. Compliqué ? Pourtant, les allers-retours peuvent être encore plus nombreux. Cela permet de fournir des articles de qualité, tant sur le fond que sur la forme. Et si une coquille parvient à franchir les mailles du filet, ce n’est que parce que la vie déteste la perfection (nous tentons du moins de nous en persuader). Arrive enfin le mercredi. La journée des enfants partout ailleurs, mais pas à La Semaine. Les familles et les amis le savent : mercredi, c’est le bouclage. Un mauvais jour pour papoter un peu, organiser une sortie ciné ou assister à une réunion de copropriétaires. Il faut finir les dernières pages et s’attaquer à la une et, plus encore, au titre de une. Brainstorming, accord, désaccord, éclats de rire, tension. Les heures défilent, mais l’imprimeur attend les pages le soir même. Pas question de grappiller “du rab”, car les abonnés doivent recevoir leur journal deux jours plus tard. Alors on boucle… et c’est reparti pour un tour dès le lendemain.