« Mon cabinet, ouvert sept jours sur sept, est de plus en plus en butte à la concurrence »

La Semaine Vétérinaire : Dans quelle structure exercez-vous ?

Johann-Christoph Scharf : J’exerce dans un cabinet pour petits animaux de compagnie situé dans un grand centre commercial dans lequel se trouve aussi la mairie de quartier. Je le fais tourner avec l’aide de vétérinaires salariés qui me rejoignent deux ou trois demi-journées par semaine. Je n’emploie pas d’auxiliaire. Ce sont des étudiants qui se chargent du secrétariat, des saisies sur ordinateur, ou encore de l’accueil des clients.

S. V. : Combien de temps passez-vous dans votre clinique ?

J.-C. S. : Je ne préfère pas y penser ! En semaine, le cabinet est ouvert de 9 h à 19 h, le samedi de 9 h à 12 h et le dimanche de 9 h à 11 h. Les gardes sont assurées le dimanche et les jours fériés, mais elles ne le sont pas la nuit.

S. V. : La concurrence se fait-elle sentir ?

J.-C. S. : Oui, il y en a de plus en plus. Heureusement, ma clientèle est bien établie. Mais je vois des nouvelles cliniques qui ouvrent et ferment dans mon quartier. Le concurrent le plus proche se situe à 500 m de ma structure et je suis seulement à 2 km de l’université vétérinaire !

S. V. : Que pensez-vous de la nouvelle réglementation autrichienne qui s’appliquera aux futurs vétérinaires sur le droit de vendre des médicaments ?

J.-C. S. : Cela risque d’encourager le travail au noir. Selon cette nouvelle réglementation, l’étudiant doit être employé par un vétérinaire habilité à vendre les médicaments, pour un salaire de 1 000 € nets par mois. Or, parmi mes confrères et mes consœurs, j’en connais peu qui peuvent se permettre d’employer un jeune vétérinaire à ce prix-là. Sur le papier, ce sera 1 000 € par mois, mais dans la réalité, ce sera sans doute moins.

S. V. : Proposez-vous des goûters-réunions de conseil aux propriétaires ?

J.-C. S. : Je n’ai pas le temps de le faire, et heureusement ! Je donne des conseils individuellement, pendant les consultations.

S. V. : Faites-vous partie d’une association autrichienne de vétérinaires ?

J.-C. S. : Non, mais en revanche, je suis membre de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) ! L’Autriche est un petit pays, où l’on retrouve toujours les mêmes conférenciers. Je préfère voir ailleurs et élargir mon horizon !