Les blouses à usage unique remplacent les tenues de vêlage réutilisables - La Semaine Vétérinaire n° 1298 du 18/01/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1298 du 18/01/2008

Vêtements de travail

Gestion

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Auteur(s) : Camille Ninio

Les habitudes des praticiens ruraux ont changé avec la mise sur le marché, ces dernières années, de vêtements à usage unique à utiliser lors des vêlages et des autres actes d’obstétrique salissants.

Bien que toujours présents dans les catalogues, les vêtements de protection réutilisables destinés à la pratique rurale sont de plus en plus concurrencés par les blouses à usage unique. Un distributeur interrogé estime ainsi que le nombre de tenues de vêlage réutilisables vendues s’élève à une cinquantaine par an, à comparer aux quarante mille casaques jetables. Elles ont pourtant des qualités certaines et indépendantes de la marque, en raison notamment des textiles employés dans leur fabrication. Il s’agit soit de polychlorure de vinyle (PVC) et de nylon, soit de tissu enduit de caoutchouc, c’est-à-dire des matières robustes et lavables en machine (à une température de 30 à 40 °C). Elles peuvent servir et se conserver plusieurs années.

Du tablier à l’ensemble veste-pantalon en passant par la blouse

La société allemande Krutex propose de nombreux types de vêtements de protection : tablier, blouse descendant jusqu’aux pieds, combinaison ou encore ensemble blouson et pantalon. Le premier ne protège pas le haut du corps et n’est pas adapté aux actes d’obstétrique. Pour leur part, les combinaisons et les ensembles connaissent beaucoup moins de succès que les blouses. En effet, même s’ils protègent particulièrement bien, ils sont plus difficiles à enfiler. A contrario, la blouse s’attache facilement par un velcro placé dans le dos. Elle est disponible en plusieurs tailles, comprises entre 120 et 150 cm (ces mesures correspondent à sa longueur). Les manches courtes sont ajustées à l’épaisseur du bras grâce à des collerettes en caoutchouc ajustables. Celles-ci peuvent être remplacées au besoin par des manchons en caoutchouc dont le praticien adapte le diamètre en découpant lui-même les spires de la rondelle. Les manches en tissu sont d’ailleurs à éviter car, une fois mouillées, elles restent longtemps humides et sont plus difficiles à nettoyer. La société Génia(1) propose la blouse Cover-vet, en polyester enduit de PVC. Elle s’attache par deux points situés dans le dos par des bandes velcro, et se resserre à la ceinture par un lien. Elle existe en trois longueurs (130, 140 et 150 cm). Le diamètre du “disque d’étanchéité en caoutchouc” est, lui, compris entre 5 et 7 cm. Une blouse à manches courtes, en tissu enduit de caoutchouc, est disponible chez MedVet. Plus légère que ses concurrentes, elle s’attache au dos par un velcro ou un lien. Cette tenue est cependant vendue plus cher et tend à disparaître des catalogues des distributeurs.

Il faut se tourner vers Drytex pour trouver la blouse de vêlage la moins chère. Le site de Vtrade(2), distributeur de matériel vétérinaire d’origine belge, la propose à 39,23 € HT. Drytex conçoit aussi des vêtements de travail pour les laiteries. La tenue est bleue, se resserre à la taille avec une ceinture et ses manches, courtes, sont ajustées aux bras avec des élastiques.

La blouse à usage unique est plus hygiénique

Pour de multiples raisons, les blouses à usage unique se sont imposées dans la panoplie de base du vétérinaire rural. Elles sont considérées comme plus hygiéniques, car le praticien jette celle qu’il a revêtue lors de l’intervention dans l’élevage. Il ne risque donc pas de transporter des agents pathogènes d’une exploitation à l’autre par l’intermédiaire de la blouse. A cela s’ajoute une raison pratique. Ainsi, au cours d’une même journée, un vétérinaire peut être appelé en urgence pour plusieurs actes d’obstétrique dans différents élevages. Désormais, il n’a plus à se demander si sa blouse de vêlage réutilisable est suffisamment propre. Une fois sur place, il enfile une blouse à usage unique, remonte les manches à mi-bras, de façon à ce que l’humidité ne puisse pas entrer. Une fois le travail fini, il la déchire pour l’enlever et la laisse dans l’exploitation pour qu’elle soit incinérée.

Ces blouses sont amples, ce qui permet de garder un pull dessous. En outre, elles recouvrent les jambes, comme n’importe quelle blouse de vêlage. Elles sont aussi utilisées pour d’autres types d’activités comme les inséminations artificielles ou encore les échographies. Plusieurs fabricants en proposent, dont Krutex. Elles mesurent 135 cm et sont vendues par sachets de vingt pièces. Leurs manches sont longues, sans rétrécir aux extrémités, contrairement aux blouses des deux autres fournisseurs, Génia et Polysem, ce qui peut poser un problème d’étanchéité. Le fabricant allemand dispose également de tabliers à usage unique, de couleur blanche, vendus par lots de cent cinquante, au prix de 20,79 € HT (d’après le site Vtrade). Chez Génia, les blouses sont disponibles en deux tailles (140 et 156 cm) et sont vendues par lots de vingt-quatre. Elles se déchirent facilement par l’avant et s’enlèvent comme une veste. Les blouses Polysem, quant à elles, se déchirent derrière. Ce geste est facilité par la fente pratiquée au bas de la nuque. Une autre fente est aménagée sur 60 cm au niveau des jambes, pour plus d’aisance. Cela permet de les laisser tomber à ses pieds comme une jupe. Les tailles disponibles sont similaires et la vente se fait par lots de vingt-cinq, dans des sachets en plastique individuels. La comparaison des tarifs à l’unité fait apparaître une différence entre les marques. En prenant en considération le prix de vente hors taxes, annoncé dans les catalogues des distributeurs, les blouses à usage unique Krutex sont les moins chères (0,96 € HT), suivies par celles de Polysem (1,17 € HT) puis de Génia (1,39 à 1,60 € HT selon la taille choisie).

Un bémol toutefois : les blouses à usage unique, qui révolutionnent la pratique vétérinaire dans les campagnes, sont un peu moins écologiques que pratiques. En effet, elles sont fabriquées en polyéthylène, matière non recyclable, à la différence du PVC par exemple, et doivent finir leur courte vie dans un incinérateur…

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