La photopériode en prepartum influence la production laitière ovine - La Semaine Vétérinaire n° 1298 du 18/01/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1298 du 18/01/2008

Expérimentation américaine sur des brebis

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RURALE

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

De longues photopériodes appliquées durant la lactation augmentent la production laitière des troupeaux bovins et ovins. De récentes études suggèrent également un effet de la photopériode durant le prepartum sur la lactation suivante. Des chercheurs américains(1) se sont attachés à préciser ce mécanisme, à savoir l’influence du jour sur la production laitière, la composition du lait et la concentration sanguine en prolactine.

Le contrôle de la photopériode est appliqué depuis de nombreuses années dans les élevages pour réguler l’activité de reproduction. Il s’est ainsi généralisé dans les élevages avicoles, que ce soit pour la production d’œufs ou pour celle de volailles de chair. Il est également appliqué dans les élevages de poissons, tout comme chez les petits ruminants, mâles ou femelles.

Les brebis soumises à une photopériode courte produisent plus de lait

Vingt-deux brebis multipaires en prepartum font l’objet de l’expérimentation. Les animaux sont soumis soit à des photopériodes courtes (huit heures de lumière et seize heures d’obscurité), soit à de longues périodes de luminosité (seize heures de jour et huit heures d’obscurité), pendant au moins six semaines.

Les scientifiques observent que, durant les huit premières semaines de lactation, les brebis du premier groupe ont tendance à produire davantage de lait que le deuxième lot d’animaux (2,43 kg de lait par jour, au lieu de 2,29). En outre, le lait des brebis appartenant au premier groupe possède un taux de matières grasses plus élevé que celui des autres animaux (6,04 % versus 5,51 %). Sur une durée de lactation de cent quatre-vingts jours, la production laitière quotidienne est également supérieure dans le premier lot de brebis, mais sans aucune incidence sur les taux de matières grasses et protéiques.

Dans les deux groupes d’animaux, les chercheurs observent un pic de prolactine à l’agnelage. Néanmoins, les brebis du premier lot présentent un taux de prolactine plus bas que celles du deuxième durant cette période (quatre semaines à trois jours avant la mise bas).

Selon les auteurs de l’étude, l’ensemble de ces données suggèrent que la diminution de la photopériode durant les semaines qui précèdent l’agnelage pourrait être un facteur d’augmentation de la production laitière à exploiter par les éleveurs d’ovins laitiers.

  • (1) C.M. Mikolayunas et coll. : « Effect of prepartum photoperiod on milk production and prolactin concentration of dairy ewes », J. Dairy Sci., 2008, vol. 91, n° 1, pp. 85-90.

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