L’acquisition d’un chat ou d’un chien est surtout la conséquence d’un “coup de cœur” - La Semaine Vétérinaire n° 1293 du 07/12/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1293 du 07/12/2007

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nathalie Devos

« Subit enthousiasme pour quelque chose », telle est la définition que donne le dictionnaire pour l’expression « avoir un coup de cœur ». Selon 41 % des confrères et des consœurs interrogés sur Planete-vet.com, c’est la principale raison pour laquelle leurs clients ont accueilli un chien ou un chat au sein de leur foyer. Cette motivation arrive loin devant le besoin de compagnie, pour se sentir moins seul (11 %), ou d’autres motifs (4 %) comme le choix raisonné, réfléchi et de réelle affection, voire l’amour envers les animaux, sans lesquels certains clients n’envisagent pas de vivre.

Ce constat est comparable à celui d’un sondage réalisé par l’institut BVA pour la Fondation 30 millions d’amis, début octobre dernier. Ses résultats révèlent que plus de 40 % des Français ont adopté ou acheté un compagnon à quatre pattes par « coup de cœur ou parce que l’occasion s’est présentée ». Une attitude qui n’est « pas animalement correcte », déplore Reha Hutin, la présidente de la fondation. A l’approche des fêtes de Noël, cette dernière entend mettre en garde et responsabiliser les futurs propriétaires d’animaux sur l’engagement fort que représente l’acquisition d’un animal domestique. « Car si le nombre d’abandons baisse sensiblement depuis trente ans, le travail de sensibilisation n’est pas terminé », souligne-t-elle. C’est pourquoi 30 Millions d’amis vient de lancer une campagne baptisée « un animal n’est pas un produit de consommation ! ».

Ce thème est également cher à Clarisse Prêtre, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), qui a écrit en août dernier au ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, pour réclamer l’interdiction de la vente d’animaux par l’Internet, car il est inconcevable, pour elle, « qu’un chat puisse s’acheter en cliquant sur une souris ! ».

L’enquête BVA pour 30 Millions d’amis montre également qu’un tiers des Français se disent prêts à dépenser entre 100 et 500 € par an en moyenne pour l’entretien de leur animal (alimentation et frais vétérinaires inclus) alors que, selon Reha Hutin, « ce budget est en réalité de 1 000 € ». Or seule une personne sur dix se déclare prête à dépenser une telle somme pour un animal.

Un signe est toutefois encourageant dans cette enquête : les cours d’éducation canine et de dressage sont plébiscités par 72 % des sondés. Ce taux s’élève même à 81 % chez les vingt-cinq à trente-quatre ans, ce qui laisse supposer une évolution des mentalités et une responsabilisation accrue de la jeune génération.

réaction Internet

Une décision multifactorielle

Je n’ai pas réellement l’impression qu’un motif en domine un autre. Toutes les réponses sont bonnes et il y en a aussi beaucoup d’autres : la perte d’un autre animal, l’apitoiement sur un animal abandonné, une opportunité imprévue, etc. Cela dépend des contextes et ils sont variés. C’est aussi, le plus souvent, un enchaînement de paramètres qui entraîne la décision : les enfants veulent un animal, puis l’occasion se présente et, devant le chiot ou le chaton, tout le monde a un coup de cœur !

Lucie Alyre

Du baume au cœur

Cela dépend sans doute beaucoup de la région. Je suis installé dans une zone rurale qui s’appauvrit, avec un taux de chômage important et je suis de plus en plus confronté à des ménages “précaires” qui dépensent sans compter pour s’attacher l’affection d’un chiot (voire souvent plusieurs animaux) en compensation des soucis de leur vie quotidienne. Le problème est qu’ils ne mesurent pas l’ampleur du budget nécessaire à l’entretien d’un animal, encore moins celui des frais vétérinaires.

Jean-Yves Nourdin

Un choix raisonné pour le chien

Il me semble qu’entre l’acquisition d’un chien et celle d’un chat, la réponse apportée est différente. Dans notre région, qui est encore rurale, c’est le plus souvent l’occasion qui fait que l’on devient propriétaire d’un chat. Plus que des chats de race, nos clients possèdent des matous qu’ils ont recueillis ou qui leur ont été donnés. En revanche, la démarche du client qui acquiert un chien est plus raisonnée : même si ce sont souvent les enfants qui le réclament, on y réfléchit en famille, on s’informe sur la race, etc.

Michèle Gabillot
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